Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Modérateur : Resp. Jukeboxes
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Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Bonjour
Sur un ampli à lampes, après l’échange des condensateurs et celui des résistances hors tolérance, il y a toujours un doute sur l’état des tubes électronique.
Si comme moi, vous n’avez pas de lampmètre, il est quand même possible de se
faire une idée de l’état des tubes électroniques.
Avant tout, il est impératif d’être sur que toutes les résistances sont bonnes.
L’ampli doit ensuite être mis sous tension quelque minutes pour qu’il ai le temps de chauffer,
et le réglage de volume doit être à zéro.
Pour faire les mesure tranquillement, il suffit de faire une sélection sur un emplacement ou il n’y a pas de disque.
Il faut commencer par mesurer, avec précaution, la haute tension en sortie du tube redresseur (la valve).
Si elle est anormalement basse par rapport à la valeur indiquée sur le schéma, il y a toute
les chances que la valve soit pompée.
Une tension basse peut aussi être due à une consommation trop élevée, mais si les capas
de liaison entre les tubes amplificateurs ont été remplacées, mais c’est peu probable.
Il faut bien sûr que le chimique de filtrage qui se trouve à la sortie de la valve soit bon.
En s’aidant du schéma, et en commençant par l’étage d’entrée, mesurer les tensions sur
les différentes électrodes de chaque tubes.
Une tension d’anode trop forte indique une lampe fatiguée (courant anodique faible).
Cela ne s’applique pas à l’étage de sortie (push pull).
Si les tensions sont correctes à plus ou moins 20 % près, je considère que les tubes sont bons pour le service.
Reste les tubes du push pull de l’étage de sortie, dont il faut mesurer le courant anodique.
Il suffit d’intercaler dans le circuit d’anode des résistances de 10 ohms ¼ de watt.
A l’aide d’un multimètre en réglé sur volts (ou millivolts), mesurer avec précaution les tension aux bornes de ces résistances.
Il suffit ensuite d’appliquer la loi d’ohm pour connaître l’intensité à partir de la chute de tension mesurée aux bornes de la résistance : I = U divisé par R.
Si U est en volts, I sera en ampères, mais le plus simple est de prendre U en millivolts, ce qui divisé par 10, donnera directement I en milliampères.
Exemple, pour une 6L6 si l’on trouve 750 millivolts, en divisant par 10 (ohms), on trouve
une intensité anodique de 75 milliampères.
En général, les intensités dans les tubes de jukebox vont approximativement de 40 à 80 milliampères, soit une tension de 400 à 800 millivolts aux bornes d’une 10 ohms.
Pour un type de tube donné, plus l’intensité est basse, plus le tube est fatigué.
Le push pull étant un montage symétrique, le plus important est que les intensités dans chacun des deux tubes soient le plus proches l’une de l’autre.
Si l’on possède plusieurs tubes, on peut se servir de ce montage pour les trier.
On gardera ceux dont les intensités sont les plus fortes, mais sans oublier qu’il faut que les deux tubes travaillent avec des intensités les plus proches l’une de l’autre
Une fois la manip terminée, les résistances de 10 ohms peuvent rester en place sans inconvénient, de plus, en cas de surcharge, elle feront office de fusible, protégeant ainsi le transfo de sortie.
.
Pour chaque tube, il faut aussi mesurer la tension sur sa grille 1, c’est sur cette électrode qu’est appliqué le signal à amplifier.
En général, la grille 1 est reliée à la masse par une résistance de grande valeur, comprise entre 100 Kohms et 1 Mohms.
Elle est aussi reliée à l’anode du tube précédent par un condensateur (d’origine à isolant papier) que l’on aura remplacé par un condensateur film plastique mylar isolé à 400 volts.
Sur la grille 1, la tension mesurée doit être proche de zéro, quelques centaines de millivolts au maximum.
Cas particulier, sur le push pull des Jupiter on trouvera un tension négative de 10 à 25 volts.
Pour ces jukebox, la mesure se fera en raccordant le multimètre aux bornes de la résistance de grille, en général, c’est une 270 ou une 390 Kohms.
Si l’on trouve une tension de un volts ou plus, c’est que le tube fait du « courant grille »
C’est sur les tubes de puissance du push pull que cette mesure est la plus importante.
Il faut la faire pendant plusieurs minute, car si le tube fait du courant grille, celui ci augmentera rapidement, ce qui va faire augmenter son débit, au point de faire rougir son anode (c’est la plaque métallique arrondie que l’on voit de l’extérieur).
Dans ce cas, le tubes est mauvais.
Dernier point à propos des tubes, les refabrications actuelles sont loin d’être de qualité, et à mon avis, c’est une erreur de commencer par changer tous les tubes d’un ampli.
Les marques américaines montées à l’origine sont très résistantes, et même anciennes, elles fonctionnent mieux que les neuves actuelles.
Je n’ai que très rarement eu à changer des lampes sur mes jukebox, et quand j’ai eu à le faire, j’ai toujours monté des marque d’époque trouvées en NOS (New Old Stock) ou des récups de mes fond de tiroir en marques telles que RCA, Sylvania, Tung Sol, GE, Miniwatt, Philips, Télékunken, etc.
J’espère que vous avez été assez motivés pour tenir jusqu’à la fin.
N’hésitez pas à me demander des précision supplémenaires.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, dans les années 60, il y avait un ouvrage de vulgarisation qui à eu un très grand succès, "la radio, mais c'est très simple".
Il est téléchargeable : https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=la+ ... le+gratuit
Pour les amateurs d'amplis à tubes, c'est très facile et très amusant à lire.
Bernard
Sur un ampli à lampes, après l’échange des condensateurs et celui des résistances hors tolérance, il y a toujours un doute sur l’état des tubes électronique.
Si comme moi, vous n’avez pas de lampmètre, il est quand même possible de se
faire une idée de l’état des tubes électroniques.
Avant tout, il est impératif d’être sur que toutes les résistances sont bonnes.
L’ampli doit ensuite être mis sous tension quelque minutes pour qu’il ai le temps de chauffer,
et le réglage de volume doit être à zéro.
Pour faire les mesure tranquillement, il suffit de faire une sélection sur un emplacement ou il n’y a pas de disque.
Il faut commencer par mesurer, avec précaution, la haute tension en sortie du tube redresseur (la valve).
Si elle est anormalement basse par rapport à la valeur indiquée sur le schéma, il y a toute
les chances que la valve soit pompée.
Une tension basse peut aussi être due à une consommation trop élevée, mais si les capas
de liaison entre les tubes amplificateurs ont été remplacées, mais c’est peu probable.
Il faut bien sûr que le chimique de filtrage qui se trouve à la sortie de la valve soit bon.
En s’aidant du schéma, et en commençant par l’étage d’entrée, mesurer les tensions sur
les différentes électrodes de chaque tubes.
Une tension d’anode trop forte indique une lampe fatiguée (courant anodique faible).
Cela ne s’applique pas à l’étage de sortie (push pull).
Si les tensions sont correctes à plus ou moins 20 % près, je considère que les tubes sont bons pour le service.
Reste les tubes du push pull de l’étage de sortie, dont il faut mesurer le courant anodique.
Il suffit d’intercaler dans le circuit d’anode des résistances de 10 ohms ¼ de watt.
A l’aide d’un multimètre en réglé sur volts (ou millivolts), mesurer avec précaution les tension aux bornes de ces résistances.
Il suffit ensuite d’appliquer la loi d’ohm pour connaître l’intensité à partir de la chute de tension mesurée aux bornes de la résistance : I = U divisé par R.
Si U est en volts, I sera en ampères, mais le plus simple est de prendre U en millivolts, ce qui divisé par 10, donnera directement I en milliampères.
Exemple, pour une 6L6 si l’on trouve 750 millivolts, en divisant par 10 (ohms), on trouve
une intensité anodique de 75 milliampères.
En général, les intensités dans les tubes de jukebox vont approximativement de 40 à 80 milliampères, soit une tension de 400 à 800 millivolts aux bornes d’une 10 ohms.
Pour un type de tube donné, plus l’intensité est basse, plus le tube est fatigué.
Le push pull étant un montage symétrique, le plus important est que les intensités dans chacun des deux tubes soient le plus proches l’une de l’autre.
Si l’on possède plusieurs tubes, on peut se servir de ce montage pour les trier.
On gardera ceux dont les intensités sont les plus fortes, mais sans oublier qu’il faut que les deux tubes travaillent avec des intensités les plus proches l’une de l’autre
Une fois la manip terminée, les résistances de 10 ohms peuvent rester en place sans inconvénient, de plus, en cas de surcharge, elle feront office de fusible, protégeant ainsi le transfo de sortie.
.
Pour chaque tube, il faut aussi mesurer la tension sur sa grille 1, c’est sur cette électrode qu’est appliqué le signal à amplifier.
En général, la grille 1 est reliée à la masse par une résistance de grande valeur, comprise entre 100 Kohms et 1 Mohms.
Elle est aussi reliée à l’anode du tube précédent par un condensateur (d’origine à isolant papier) que l’on aura remplacé par un condensateur film plastique mylar isolé à 400 volts.
Sur la grille 1, la tension mesurée doit être proche de zéro, quelques centaines de millivolts au maximum.
Cas particulier, sur le push pull des Jupiter on trouvera un tension négative de 10 à 25 volts.
Pour ces jukebox, la mesure se fera en raccordant le multimètre aux bornes de la résistance de grille, en général, c’est une 270 ou une 390 Kohms.
Si l’on trouve une tension de un volts ou plus, c’est que le tube fait du « courant grille »
C’est sur les tubes de puissance du push pull que cette mesure est la plus importante.
Il faut la faire pendant plusieurs minute, car si le tube fait du courant grille, celui ci augmentera rapidement, ce qui va faire augmenter son débit, au point de faire rougir son anode (c’est la plaque métallique arrondie que l’on voit de l’extérieur).
Dans ce cas, le tubes est mauvais.
Dernier point à propos des tubes, les refabrications actuelles sont loin d’être de qualité, et à mon avis, c’est une erreur de commencer par changer tous les tubes d’un ampli.
Les marques américaines montées à l’origine sont très résistantes, et même anciennes, elles fonctionnent mieux que les neuves actuelles.
Je n’ai que très rarement eu à changer des lampes sur mes jukebox, et quand j’ai eu à le faire, j’ai toujours monté des marque d’époque trouvées en NOS (New Old Stock) ou des récups de mes fond de tiroir en marques telles que RCA, Sylvania, Tung Sol, GE, Miniwatt, Philips, Télékunken, etc.
J’espère que vous avez été assez motivés pour tenir jusqu’à la fin.
N’hésitez pas à me demander des précision supplémenaires.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, dans les années 60, il y avait un ouvrage de vulgarisation qui à eu un très grand succès, "la radio, mais c'est très simple".
Il est téléchargeable : https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=la+ ... le+gratuit
Pour les amateurs d'amplis à tubes, c'est très facile et très amusant à lire.
Bernard
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Bonjour.
Merci pour ce tuto
que je vais mettre en application pour tenter de faire le tri dans mes tubes, vu que je n'ai trouvé personne pour les tester. Moi j'opte pour le remplacement par des neufs et pour l'instant j'ai pas eu de souci ( un peu de chance peut-être ) ...
Pour le lien, j'avais déjà vu sur un autre de tes messages, mais je n'ai pas trouvé en téléchargeable gratuit ... je comptais l'acheter en version papier pour me familiariser un peu avec les tubes
Bonne journée.
Merci pour ce tuto

Pour le lien, j'avais déjà vu sur un autre de tes messages, mais je n'ai pas trouvé en téléchargeable gratuit ... je comptais l'acheter en version papier pour me familiariser un peu avec les tubes
Bonne journée.
- bernard69
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Problème avec le lien, essaye ici, et fait ton choix :
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=la+ ... le+gratuit
Bernard
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=la+ ... le+gratuit
Bernard
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Merci... mais j'ai pas réussi malgré les différents liens ( je précise je n'ai pas facebook ) et j'ai commandé la version papier dans la foulée. ( en payant j'ai pas rencontré de difficulté
)
Pour lire le soir c'est moins agressif qu'un écran en plus...
A+

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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
merci bernard pour toutes ces infos. dommage que le doc pdf ne soit pas facilement telechargeable, mais il a l'air vraiment tres bien fait.
Je pense que ta méthode doit etre pratiquée avec prudence au vue des tensions mises en oeuvre. à la place de la résistance de 10 ohm (qui est surement à 10% pres) je pense qu'il vaut peut etre mieux de brancher directement avec des pinces crocos le galva de l'amperemetre. Cela devrait permettre de mesurer avec plus de précision la dispersion entre voies. Mais bon cela n'a peut etre pas une grande signification car au max le déséquilibre introduit par les deux resistances devrait se borner à moins de 10mAmp.
olivier
Je pense que ta méthode doit etre pratiquée avec prudence au vue des tensions mises en oeuvre. à la place de la résistance de 10 ohm (qui est surement à 10% pres) je pense qu'il vaut peut etre mieux de brancher directement avec des pinces crocos le galva de l'amperemetre. Cela devrait permettre de mesurer avec plus de précision la dispersion entre voies. Mais bon cela n'a peut etre pas une grande signification car au max le déséquilibre introduit par les deux resistances devrait se borner à moins de 10mAmp.
olivier
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Bon courage
Thierry
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
oui c'est pas ma génération, mais cependant cela n'a pas l'air si compliqué. Uniquement une histoire de cascade de lampes pour obtenir le gain d'amplification adéquat. En tous cas pas plus compliqué qu'un étage à transistor, juste une approche differente, et des tensions plus importantes que dans un ampli classique à transistor.
faut pas laisser trainer les doigts n'importe ou
olivier
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
Bonsoir,
J'ai téléchargé la doc que Bernard cite dans son post. Elle est dispo sur gigatribe.
A+
J'ai téléchargé la doc que Bernard cite dans son post. Elle est dispo sur gigatribe.
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Flips: Stern ELVIS et Gottlieb Count Down; Vidéo: Table Cocktail TAITO 60en1;Flechette:Emeraude;Babyfoot: Jeutel (Sulpie)
Rock Ola:1455D;Jupiter: M96;Wurlitzer:2300;Seeburg:KD200;Ami:Continental1
Présentation de "ESSONNE LOISIRS AUTOMATIQUES" dans la rubrique PRO
Rock Ola:1455D;Jupiter: M96;Wurlitzer:2300;Seeburg:KD200;Ami:Continental1
Présentation de "ESSONNE LOISIRS AUTOMATIQUES" dans la rubrique PRO
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Re: Vérifier les tubes électroniques sans lampmètre
C'est tout à fait exact, autre point important, les tubes électroniques supportent bien les surcharges, alors qu'avec les transistors, la destruction est instantanée.olive0 a écrit :oui c'est pas ma génération, mais cependant cela n'a pas l'air si compliqué. Uniquement une histoire de cascade de lampes pour obtenir le gain d'amplification adéquat. En tous cas pas plus compliqué qu'un étage à transistor, juste une approche differente, et des tensions plus importantes que dans un ampli classique à transistor.
faut pas laisser trainer les doigts n'importe ou
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