Voici le Monte Rosa, flip qui nous vient de l’époque où Sega habitait encore le pays du soleil levant.

Le thème choisi « tape » déjà dans le pas courant. Il est vrai que les Japonais possèdent quelques alpinistes renommés et bien que l’on trouve en Asie les plus haut sommets, le choix de nos bonnes vieilles alpes a vraisemblablement été dicté par le marketing : le Monte Rosa ainsi que le Cha-Cha-Cha (modèle wide body de la même époque) ont semble t’il tenté de faire une percée sur le sol Français (tout au moins).
De source sûre, ils ont été présentés au salon Forainexpo de cette époque et exporté par un certain JP Fougère de la SOVODA à Chenove (Près de Dijon). Le mien a fait sa vie chez un exploitant du Gard.

Commençons par la glace :

Une jolie perspective sur quelques sommets de nos Alpes. Le ciel est bleu, notre grimpeur a le sourire … en route pour les High Scores.

Pour la caisse, on sent comme une légère inspiration Rally avec le formica des modèles 61-64 et la forme des versions « fliptronic » accompagnées ici d’un motif très 70’s.
Un face à face pour s’amuser :

Les pieds arrière possèdent par contre l’originalité d’être sur roulette.
Les vis de pieds ne sont pas standard et sont au pas métrique. La glace de plateau est elle un peu plus étroite et plus longue que le format habituel.
Le fronton, quand à lui, à juste l’épaisseur nécessaire pour loger l’électronique ce qui le rend particulièrement léger.

A l’intérieur de celui-ci on trouve une énorme carte regroupant cpu et driver, une carte alim régulée, une carte son et une, gérant les afficheurs basse tension (ball in play, crédit, loterie).
La qualité d’ensemble est très bonne. Aucun circuit sur support (pas top pour le dépannage) et aucun accu donc pas de dégâts acides en vue (ça, c’est mieux).

Le reste des alims se trouve dans la caisse. Pas mal de condos et de pont de diodes.
Sous le plateau, les bobines sont spécifiques, les lampes ainsi que leur supports aussi.

Sur le plateau, on retrouve à nouveau l’inspiration Rally au niveau des bumpers : un régal de souplesse, de nervosité et de silence.

Le banc de drop target fait dans le simple et le solide : dropt target en tôle et pas de contact classique mais 2 optos détecte la descente du banc complet : on ne score donc qu’une fois les 4 descendues.


Ici, pour l’entrée de bille et la partie haute du plateau, Sega a porté son inspiration sur le 4MBC. Par contre ici, on ne score qu’à la descente de la bille.

Le 4MBC ayant semble t’il été diffusé au Japon.



Une dernière particularité : le « Has your number »

C’est une variante de la loterie habituelle.
A partir de la 2ème bille, le « has your number » glace et plateau vont clignoter. A partir de cet instant, le joueur peut ajuster, avec le bouton jaune sur la porte, le dernier chiffre de son score. L’afficheur du plateau continu à s’incrémenter au fur et à mesure des cibles touchées. La loterie est gagnée en fin de partie si les 2 chiffres correspondent.
Pour conclure, son esthétique ne suscite pas l’intérêt de beaucoup de monde et je ne pensais moi-même pas m’y attacher autant. Mais au fil des heures passées à son chevet (et bien que m’en ayant fait baver) ma manière de le regarder a bien changée.
Si vous croisez un de ces frères ou mieux, un de ces pères (les versions mécaniques) et que cela ne vous intéresse pas, pensez à moi.
P.S : Je suis toujours en recherche du schéma électrique.