D’abord en copiant les jeux Gottlieb puis, petit à petit, en développant ses propres machines.
Des caisses de flip en formica, aux formes très particulières, avec des pieds tubulaires.
La marque, cherchant sans doute un nouvel essor, mettra sur le marché des jeux complètement révolutionnaires à tout point de vu.
Elle baptisera sa nouvelle série, fliptronique. Le nom, aux résonnances électroniques,
Fait planer le doute sur le fonctionnement des flippers.
Le West club est né !
Nul doute que le jeu ne ressemble à rien de connu. Sauf au Rally girl sortie juste avant lui.
Un graphisme très original mêlant des perspectives taillées à la règle et aux couleurs bigarrées,
Superposé de trait d’esquisse représentant les sujets.
Je vois déjà les réacs sauter au plafond, et ce n’est pas fini.
Voyons ça de plus prés.
La vitre de protection du plateau se soulève, ce système sera repris par Bally un peu plus tard.
Il n’y a guère que les doigts de flipper qui nous sont vaguement familier.
Les bumpers ronds se déplacent aussitôt heurtés par la bille, ce seul élément remplace la coupelle, le corps, l’anneau, et le chapeau d’un bumper standard !
Fort, non ?
Idem pour les slingshots de forme rectangulaire.
Les cibles carrées de bonne épaisseur ne sont pas en reste non plus.
Et que dire du système de retour de bille vers le lanceur ! Plus simple, tu meurs !
le blocage de la bille en game over ? Juste un petit bout de ferraille qui sort, empêchant ainsi le lanceur de faire sont boulot !
Quand on pense à tout le matériel nécessaire sur un flip standard pour arriver à ce résultat.
Le plateau est illuminé grâce à de petites ampoules sans culot, logées à l’intérieur des plots.
On voit bien une réelle volonté de se démarquer de la concurrence. Toute la mécanique est repensée.
Observez les énormes bobines des bumpers !
Il reste quand même quelques mécanismes empruntés à Gottlieb, ils disparaitront sur les prochains modèles de la marque.
A noter, le petit haut parleur logé dans le fond de caisse.
Le reste de la mécanique se trouve dans le fronton et dans la partie de la caisse juste en dessous.
On y trouve un moteur tout ce qu’il y a de plus Gottliebien et des rampes de relais semblables.
Cette mécanique sera elle aussi remplacée par des relais sous cloche plastique monté sur circuit imprimé sur les modèles suivants.
Un petit coup d’œil au pont de diodes, car les bobines du plateau sont alimentés en courant continue.
Et voici le bruiteur, ancêtre des cartes sons qui remplace les cloches et autres xylo.
Maintenant, soulevons la backglass
On à ainsi accès aux afficheurs à tubes Nixies. Fini les rouleaux ! vive les filaments.
Il s’agit en fait d’une ampoule renfermant 10 filaments les un derrière les autres, chacun ayant la forme d’un chiffre.
Cette ampoule est logée à l’intérieur d’une cassette qui renferme également un circuit imprimé, semblable à ce que l’on trouve sur les unités de loterie.
A chaque piste son chiffre correspondant, tout simplement !
Donc, si l’on excepte le bruiteur, il n’y a pas d’électronique là dedans.
Mais j’allais oublier de vous expliquer le game play ! C’est vous dire si tant de technologie occulte l’essentiel !
Et bien non, il n’y a rien d’intéressent sur ce plateau ! Il faut toucher les cibles dans l’ordre pour avancer vers le spécial.
Exactement comme sur un tropic isle. On ne peut même pas visé car certaines ne sont accessibles que grâce aux bumpers.
Bien réglé le plateau à une bonne dynamique (presque trop), mais pêche par une mauvaise circulation de bille.
Le jeu dispose d’une loterie tout ce qu’il y a de plus classique en fin de partie.
Donc, beaucoup d’innovations sur ce jeu, (qui parait plus fragile qu’une machine US) des choses à améliorer, ce qui sera fait sur les quatre jeux qui suivront,
Mais sans vraiment convaincre.
Comme me la dit un collectionneur, ces jeux étaient trop raffinés pour les gros doigts boudinés des joueurs lambda !
Quand on pense que Gottlieb sortait le king of diamonds cette même année, quelle différence !