Un Dimanche à la campagne (chez Jean Lemaitre)
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Un Dimanche à la campagne (chez Jean Lemaitre)
Lorsque l’on commence à collectionner les machines à monnayeurs et surtout les machines à sous, un nom revient rapidement lors de recherches ou de discussions entre collectionneurs. C’est Jean Lemaitre.
Bien des bruits de couloirs se disent à son sujet et font qu’il est difficile de connaître le vrai du faux. Alors, lorsqu’un membre de ce site (GSX11R pour ne pas le citer !) m’a proposé d’aller voir Monsieur Jean Lemaitre, j’ai évidement dit « oui » dans la seconde !
Mais qui est Jean Lemaitre et comment est il devenu ce collectionneur mondialement connu ?
L’histoire de Jean Lemaitre ressemble à celle de beaucoup d’entre nous. Son intérêt sur les machines mécaniques est venu très tôt. A huit ans, Jean Lemaitre découvre dans le grenier de ses parents restaurateurs, 2 machines à billes qu’il répare et dont il modifie les monnayeurs pour qu’ils acceptent des pièces de 2 cts de franc.
Vingt ans plus tard, lors d’un passage aux puces, Jean achète sa première machine à sous (ci-dessous et resté dans l’état). C’est le déclic !
Il va alors passer des petites annonces dans les gratuits, et pendant des années, il achètera à tout vent tous types de machines : machines à billes, roulettes, cascades, jackpots, distributeurs, jeux mécaniques ... Il va même jusqu’à racheter des stocks d’anciens exploitant ainsi que l’immense stock de l’usine Nau (grand fabriquant français au début du XXème siècle). Il faut dire qu’à cette époque, les machines à sous étaient facilement trouvables et que la demande était pratiquement nulle par rapport à l’offre. Cela a bien changé maintenant !
Effectivement, depuis Août 1937, la loi interdit l’usage d’appareil distribuant argent ou jeton. Toutes ces machines se sont donc retrouvées dans les greniers, entrepôts des exploitants en espérant être réutilisées lorsque la loi sera plus clémente... Cela n’est jamais arrivé !
Il n’y a que dans le sud ouest que les MAS ont bénéficiés, selon les endroits, des dérogations jusqu’en 1981. Aujourd’hui, elles sont autorisées que dans les casinos et les fêtes foraines.
Mais revenons à Jean Lemaitre ! Aujourd’hui, après plus de 30 ans de recherche, d’échanges, Jean est à la tête de 1200 machines !!! Dont 700-800 en un seul exemplaire dans sa collection.
Bon ! Un petit tour du propriétaire s’impose ! :
Lorsque l’on rentre dans le bureau de Jean Lemaitre, on est accueilli directement par ces 2 imposants boxeurs de 2 mètres de haut d’avant 1900. Le boxeur blanc est l’unique exemplaire connu. On recense une dizaine d’exemplaires pour le noir, dont trois chez David Coperfield ! Chaque boxeur pèse dans les 500 Kg…
Pour la petite histoire, ce boxeur noir est une star puisque c’est cet exemplaire que l’on voit dans le film « La traversée de Paris » (1956) avec Bourvil, Jean Gabin et Louis de Funès.
Quelques MAS des années 30 refaites à neuf prêtes à être vendues.
Distributeur de parfums – début 1900
Le marin électriseur de1910 et un « Grip and Blow » de Caille de 1902 (appareil de force des mains et poumons).
Roulette « visible » de Bussoz (1913). Admirez le mécanisme…C’est de l’horlogerie !
Roulette « LA NOTRE » fabriquée en 1913 par Caille. Le mécanisme est visible car la législation demandait de prouver l’honnêteté des machines en montrant la mécanique aux joueurs.
On arrive ensuite dans l’atelier de remontage-finition-réglages….
… qui juxtapose une seconde salle remplie de pièces détachées et de mécanismes variés...
Des pièces, des pièces et encore des pièces détachées !!
Quelques régulateurs de MAS…
Mécanismes de Caille Ben Hur.
Un peu plus loin on trouve …. des machines et encore des machines !!!
Un petit tour :
Roulettes et machines à billes attendent un futur endroit pour être exposées.
Superbe roulette « Paris-Courses » de Bussoz (1909). Une machine très convoitée par la qualité de ses décors et du jeu en lui-même.
Le cochon électriseur – en court de réfection (1908) et le Bamboula (1897) de Léoni. Premier distributeur de forme humaine. Il distribue des cigarettes en chocolat.
Superbe poule pondeuse de chez Léoni. Détail de la plaque d’instruction.
Une Rol aTop jamais exploitée. Bien qu’elle semble usée, elle est complètement neuve. Les traces sont de la graisse qu’avait mis l’exploitant de l’époque lorsqu’il avait acheté cette machine juste avant Août 1937.
La mécanique est complète et est remplie de graisse. Grâce à cela il n’y a pas de rouille 70 ans plus tard !
Dans un boxe, un cow-boy surveille…
…. quelques roulettes !
Visite du second atelier. Celui-ci est plus spécialisé dans la réfection de pièces et la menuiserie. Au premier plan une fraiseuse numérique.
Près de là, on trouve un local où sont entreposé quelques MAS et quelques mécaniques..!
Petit tour maintenant à quelques kilomètres, où se trouve un troisième atelier : celui du travail du métal, polissage, soudure….
On y trouve des outils des ateliers Nau. Ci-dessous une perceuse à colonne qui descend automatiquement lorsque l’on tourne la manivelle.
On y trouve également des machines stockées en attendant une future remise en marche.
Pour une meilleure tenue dans le temps, toutes les caisses sont passées au xylophène….
On trouve aussi des bandes de rouleaux de MAS ainsi que divers imprimés pour des roulettes et une énorme quantité de pièces mécaniques variées !
Jean collectionne tout type de machine à monnayeur, autre que les jackpots, murales… On trouve dans sa collection des appareils de forces du début du 20ème siècle ainsi que divers appareils hétéroclites !
Quelques photos : à droite un modèl Indien !
Grue et une quadruple BULLION de 1963 (Bryan’s automatic)
Un jeu rigolo : « Kill the cats ». Ca va faire crier les associations de protection des animaux !
Un jeu de course e chevaux des années 50 (Ruffler et Walker):
Un autre type de course avec une vision de la fantastique mécanique:
Il y aurait encore beaucoup de jeux à présenter mais l’article serait trop long ! Donc pour cette fois je m’arrête là !
Parallèlement à sa collection, Jean Lemaitre a créé depuis 1994 la société RETRO-CASINO qu’il gère avec sa fille Marine. Cette société a pour vocation d’acheter, vendre, échanger, louer et restaurer des MAS. Elle organise également des expositions dans les casinos, maisons de la culture….
Le site de Jean Lemaitre : http://www.retro-casino.com
Je repars avec GSX11R content d’avoir enfin rencontré Jean Lemaitre. J’en ai pris plein les yeux et je ne suis pas déçu du voyage. Ca laisse rêveur, même s’il reste beaucoup à faire !
Certaines machines ne sont pas montré à la demande de Jean Lemaitre…..N'y aurait-il pas un projet dans les tiroirs ? – A suivre !
JPJ
Bien des bruits de couloirs se disent à son sujet et font qu’il est difficile de connaître le vrai du faux. Alors, lorsqu’un membre de ce site (GSX11R pour ne pas le citer !) m’a proposé d’aller voir Monsieur Jean Lemaitre, j’ai évidement dit « oui » dans la seconde !
Mais qui est Jean Lemaitre et comment est il devenu ce collectionneur mondialement connu ?
L’histoire de Jean Lemaitre ressemble à celle de beaucoup d’entre nous. Son intérêt sur les machines mécaniques est venu très tôt. A huit ans, Jean Lemaitre découvre dans le grenier de ses parents restaurateurs, 2 machines à billes qu’il répare et dont il modifie les monnayeurs pour qu’ils acceptent des pièces de 2 cts de franc.
Vingt ans plus tard, lors d’un passage aux puces, Jean achète sa première machine à sous (ci-dessous et resté dans l’état). C’est le déclic !
Il va alors passer des petites annonces dans les gratuits, et pendant des années, il achètera à tout vent tous types de machines : machines à billes, roulettes, cascades, jackpots, distributeurs, jeux mécaniques ... Il va même jusqu’à racheter des stocks d’anciens exploitant ainsi que l’immense stock de l’usine Nau (grand fabriquant français au début du XXème siècle). Il faut dire qu’à cette époque, les machines à sous étaient facilement trouvables et que la demande était pratiquement nulle par rapport à l’offre. Cela a bien changé maintenant !
Effectivement, depuis Août 1937, la loi interdit l’usage d’appareil distribuant argent ou jeton. Toutes ces machines se sont donc retrouvées dans les greniers, entrepôts des exploitants en espérant être réutilisées lorsque la loi sera plus clémente... Cela n’est jamais arrivé !
Il n’y a que dans le sud ouest que les MAS ont bénéficiés, selon les endroits, des dérogations jusqu’en 1981. Aujourd’hui, elles sont autorisées que dans les casinos et les fêtes foraines.
Mais revenons à Jean Lemaitre ! Aujourd’hui, après plus de 30 ans de recherche, d’échanges, Jean est à la tête de 1200 machines !!! Dont 700-800 en un seul exemplaire dans sa collection.
Bon ! Un petit tour du propriétaire s’impose ! :
Lorsque l’on rentre dans le bureau de Jean Lemaitre, on est accueilli directement par ces 2 imposants boxeurs de 2 mètres de haut d’avant 1900. Le boxeur blanc est l’unique exemplaire connu. On recense une dizaine d’exemplaires pour le noir, dont trois chez David Coperfield ! Chaque boxeur pèse dans les 500 Kg…
Pour la petite histoire, ce boxeur noir est une star puisque c’est cet exemplaire que l’on voit dans le film « La traversée de Paris » (1956) avec Bourvil, Jean Gabin et Louis de Funès.
Quelques MAS des années 30 refaites à neuf prêtes à être vendues.
Distributeur de parfums – début 1900
Le marin électriseur de1910 et un « Grip and Blow » de Caille de 1902 (appareil de force des mains et poumons).
Roulette « visible » de Bussoz (1913). Admirez le mécanisme…C’est de l’horlogerie !
Roulette « LA NOTRE » fabriquée en 1913 par Caille. Le mécanisme est visible car la législation demandait de prouver l’honnêteté des machines en montrant la mécanique aux joueurs.
On arrive ensuite dans l’atelier de remontage-finition-réglages….
… qui juxtapose une seconde salle remplie de pièces détachées et de mécanismes variés...
Des pièces, des pièces et encore des pièces détachées !!
Quelques régulateurs de MAS…
Mécanismes de Caille Ben Hur.
Un peu plus loin on trouve …. des machines et encore des machines !!!
Un petit tour :
Roulettes et machines à billes attendent un futur endroit pour être exposées.
Superbe roulette « Paris-Courses » de Bussoz (1909). Une machine très convoitée par la qualité de ses décors et du jeu en lui-même.
Le cochon électriseur – en court de réfection (1908) et le Bamboula (1897) de Léoni. Premier distributeur de forme humaine. Il distribue des cigarettes en chocolat.
Superbe poule pondeuse de chez Léoni. Détail de la plaque d’instruction.
Une Rol aTop jamais exploitée. Bien qu’elle semble usée, elle est complètement neuve. Les traces sont de la graisse qu’avait mis l’exploitant de l’époque lorsqu’il avait acheté cette machine juste avant Août 1937.
La mécanique est complète et est remplie de graisse. Grâce à cela il n’y a pas de rouille 70 ans plus tard !
Dans un boxe, un cow-boy surveille…
…. quelques roulettes !
Visite du second atelier. Celui-ci est plus spécialisé dans la réfection de pièces et la menuiserie. Au premier plan une fraiseuse numérique.
Près de là, on trouve un local où sont entreposé quelques MAS et quelques mécaniques..!
Petit tour maintenant à quelques kilomètres, où se trouve un troisième atelier : celui du travail du métal, polissage, soudure….
On y trouve des outils des ateliers Nau. Ci-dessous une perceuse à colonne qui descend automatiquement lorsque l’on tourne la manivelle.
On y trouve également des machines stockées en attendant une future remise en marche.
Pour une meilleure tenue dans le temps, toutes les caisses sont passées au xylophène….
On trouve aussi des bandes de rouleaux de MAS ainsi que divers imprimés pour des roulettes et une énorme quantité de pièces mécaniques variées !
Jean collectionne tout type de machine à monnayeur, autre que les jackpots, murales… On trouve dans sa collection des appareils de forces du début du 20ème siècle ainsi que divers appareils hétéroclites !
Quelques photos : à droite un modèl Indien !
Grue et une quadruple BULLION de 1963 (Bryan’s automatic)
Un jeu rigolo : « Kill the cats ». Ca va faire crier les associations de protection des animaux !
Un jeu de course e chevaux des années 50 (Ruffler et Walker):
Un autre type de course avec une vision de la fantastique mécanique:
Il y aurait encore beaucoup de jeux à présenter mais l’article serait trop long ! Donc pour cette fois je m’arrête là !
Parallèlement à sa collection, Jean Lemaitre a créé depuis 1994 la société RETRO-CASINO qu’il gère avec sa fille Marine. Cette société a pour vocation d’acheter, vendre, échanger, louer et restaurer des MAS. Elle organise également des expositions dans les casinos, maisons de la culture….
Le site de Jean Lemaitre : http://www.retro-casino.com
Je repars avec GSX11R content d’avoir enfin rencontré Jean Lemaitre. J’en ai pris plein les yeux et je ne suis pas déçu du voyage. Ca laisse rêveur, même s’il reste beaucoup à faire !
Certaines machines ne sont pas montré à la demande de Jean Lemaitre…..N'y aurait-il pas un projet dans les tiroirs ? – A suivre !
JPJ
Avec beaucoup de patience, on arrive à ses fins...
- Rage
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- Localisation : Lot-et-Garonne
Extraordinaire ! Quelle collection, quelle passion ! Chapeau bas !
Mais je me pose une petite question. Pourrait-on obtenir le même résultat, en commençant aujourd'hui
Même offre de matériel ? Prix monstrueusement supérieur ?
Pour ma part, je ne pense pas que cela soit possible, même avec un budget pharaonique...
Mais je me pose une petite question. Pourrait-on obtenir le même résultat, en commençant aujourd'hui
Même offre de matériel ? Prix monstrueusement supérieur ?
Pour ma part, je ne pense pas que cela soit possible, même avec un budget pharaonique...
- shootagain
- Dept: 93
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- Messages : 3797
- Enregistré le : 01/10/2002
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- Localisation : Entre l'étang et le pré...
Reportage à la hauteur de la collection : c'est superbe, passionné et passionnant. Merci !!
Canada Dry -+- Fathom -+- Black Hole US -+- Spirit -+- Haunted House -+- T2 -+- TAF -+- CFTBL -+- TZ -+- NGG -+- RFM -+- Bally 742A -+- Scorpion 9000 -+- MameCab Recalbox -+-
Dans l'atelier : Canada Dry ----- Cherche : Safe Cracker (contact mp)
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