Tout a commencé ce samedi 10 mars 2007, lors du salon de Sorgues…..
En ce samedi ensoleillé et venté du mois de mars, je profite de ma visite au salon de Sorgues pour récupérer un flipper acheté par internet quelques jours plus tôt.
Bernard, un de mes amis, m’a accompagné pour l’occasion, il connaît cette passion qui m’anime depuis peu.
Après quelques achats de pièces détachées, un magnifique xylophone et un excellent repas pris à l’auberge de Cheval Blanc (super adresse !), nous arrivons à Mérindol, pour charger la bête : un SPIRIT of 76 dont le propriétaire Parisien vient de prendre sa retraite au soleil. Celui-ci m’avait prévenu téléphoniquement avant mon achat : « il s’allume mais ne fonctionne pas ». J’en ferai mon affaire et voilà l’engin chargé sans tarder pour un retour quasi-immédiat sur Lyon.
Je piaffe d’impatience de jouer sur ce flipper légendaire, j’entreprends donc sa restauration dès le lendemain. J’ai pris soin de prendre plusieurs photos avant son désossage en règle. Il est en état correct, la glace est belle, ce qui est plutôt rare, le rouge et le bleu ayant la fâcheuse tendance à se ternir au fil du temps.
La caisse est passable, elle témoigne d’ailleurs de déménagements successifs.
Le plateau est sale, mais sain, avec des caoutchoucs bien secs et un vénilya à changer dans les meilleurs délais.
Le décor droit du haut et le réceptacle de l’eject hole sont cassés, le décor central est inexistant, ce qui me semble tout à fait normal pour un Spirit of 76, compte tenu de sa forte exposition aux chocs.
Après cette séquence émotion, je décide de passer aux choses sérieuses. Démontage de l’ensemble des pièces et décors du plateau pour ne retrouver qu’un joli plateau bien propre, prêt à être retouché et vénilyé.
1 mois plus tard, tous les contacts ont été nettoyés, les compteurs soigneusement lavés, les bobines, plongeurs, fourreaux et butées de bumpers changées, les diverses pannes peu à peu résolues ; le jeu est enfin fonctionnel.
Bien que non prévue dans ma restauration, je décide toutefois de m’attaquer à la réfection complète de la caisse, car ce jeu sera offert à Bernard pour les 50 ans qu’il aura en août prochain.
C’est la première fois que j’entreprends un tel travail, je surfe sur le site pour tout apprendre des techniques utilisées, en passant par le démontage,
Le masticage, le ponçage,
La fabrication des pochoirs,
L’application de la peinture jusqu’au mouchetis
Nous sommes fin juin, les nombreux orages ne m’ont pas épargné. Le temps presse, il ne me reste plus qu’un mois et demi pour terminer cette cure de jouvence (vous aurez compris : pas pour moi la cure, mais pour le flip…).
Je file à Castorama acheter du polycarbonate pour refaire les décors manquants ou cassés. Un coup de scie sauteuse, un coup de dremel (oui, je sais c’est pas une dremel !), un coup d’imprimante et hop le tour est joué.
Avec un modèle, çà va beaucoup mieux (Merci Papyflip !), pour ceux qui seraient intéressés, j’ai uploadé le décor droit du haut (B 15872) dans le site PAW (http://flipjuke.fr/4images/).
Le réceptacle de l’eject hole a été refait avec une boite de conserve. L’avantage : tu manges les petits pois et tu prends des forces pour découper la boite !
Arrive fin juillet, 2 semaines de vacances en août, Bernard ne sait toujours rien ; le secret est toujours conservé par mon entourage.
Je peaufine la bête durant le week-end du 15 août, revois quelques détails. J’ai une sueur froide ; en effet, 2 compteurs ont été inversés sur le 2ème tableau, je m’en aperçois enfin après plusieurs heures passées à rechercher cette maudite panne.
Alors pourquoi Spirit of 57 ?
Simplement en hommage à Bernard qui est né un 22 août 1957 !
Une personnalisation s’imposait (Pas sur la tête, les Puristes !!!!)
La réception du cadeau, le fameux 22 août 2007.
Bernard aux commandes.
Photos de la bête entre 2 parties !
André et Bernard pour une pose bien méritée.
Voilà une tranche de vie d’un flipper et d’un ami, en espérant ne pas trop vous avoir ennuyé avec mon histoire !
André alias Kangourou