Tilt 1983 : Flip-collection
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- Niveau : Débutant
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Tilt 1983 : Flip-collection
Article publié dans la revue Tilt en 1983.
FLIP COLLECTION
On ne devient pas mais on naît collectionneur.
Jean-Pierre Cuvier qui vous parle de flippers dans chaque numéro est né avec ce virus.
Et il a déjà réuni une collection de plus de cent soixante-dix pièces à faire pâlir !
Pour Tilt, il entrouvre les portes de son jardin secret.
Pourquoi devient-on collectionneur de flippers ? Pour m'être posé régulièrement cette question, je devrais pouvoir apporter une réponse rapide et concise. En fait, j'en suis incapable. C'est une suc-cession d'événements, de rencontres et de hasards qu'il faudrait additionner pour justifier de ce choix. En côtoyant des collectionneurs d'avions, d'automobiles, de jackpots ou de juke-boxes, j'apprécie plus objectivement mes motivations qu'ex-prime un mot cher à rues confrères de langue anglaise "preservation ".
Ainsi, chaque fois que je trouve un billard électrique ou un flipper caractéristique d'une période, sa restauration et son insertion dans ma collection correspond, en définitive, au sauvetage d'un témoin d'une époque. La plupart des professionnels, disséminés dans l'Hexagone, qui m'ont cédé ces jeux, l'ont assez bien compris si je considère le prix moyen demandé ! Le plus difficile étant de les trouver à leur domicile et de les détourner quelques heures de leurs emplois du temps très chargés. Bien sûr, et c'est inévitable, il m'a été demandé de véritables rançons pour des appareils parvenus à l'état de ruines...
Mon premier objectif a été Beat the clock - Williams, un modèle de 1963 qui conservait toujours au début des années 70, un attrait de jeu. Je connaissais son exploitant et savais, qu'un jour ou l'autre, la machine serait détruite après prélèvement des éléments essentiels. Je me suis donc porté acquéreur afin de le récupérer dès son retrait du circuit commercial.
Mon vendeur était un peu réticent quand à l'entretien, qu'il estimait me voir assurer, quitte à me donner des pieces de change. Mon comportement était sans doute celui que l'on attendait car je me suis vu ensuite proposer presque tout le matériel passé de mode... Ses confrères ont suivi et, ainsi. ma série de modèles des "sixties" s'est constituée sans sortir de l'aglomération valentinoise.
Ce qui est plus ancien a été moins facile à trouver, et ce, beaucoup plus loin.
Les spécimens des années 70, les derniers entrés dans ma retrospective, ne m'ont heureusement pas éloigné de la vallée du Rhône et avec quelques procurseurs électroniques, je frole maintenant les cent soixante-dix poèces.
Ce chiffre impressionnant avoué, il est logique de se demander comment on entrepose une telle collection.
En vérité, une fois vérifié, remis en état d'origine, et photographié chaqueflipper est stocké dans l'un de mes deux garages où les machines sont gerbées à raison de trois ou quatre au mètre carré. C'est un peu frustrant de ne pouvoir les aligner ni les mettre sous tension. Encore faudrait-il que la ligne EDF le permette.
L'archivage de documents ou de revues sur les pinballs est heureusement plus aisé. Cette activité annexe, mais indispensable conduit à contacter d'autres collectionneurs par l'intermédiaire de clubs anglais ou américains. L'on recense alors, d'après les listes de matériel les plus importantes ce qui a été "sauvé".
Nous constatons avec regret l'absence de spécimens d'une partie des mille et quelque flippers construits depuis 1947. Pour certains, portant le sigle de firmes célèbresn, l'on ne retrouve même pas une photographie. Pour cette raison, l'histoire de l'evolution des flippers se doit d'être d'une extrême prudence...
Par principe, la rétrospective des pinballs débute en 1927, avec la création par Dave Gottlleb de la firme la plus célèbre en la matière. Cette convenance ne signifie pas qu'il ne se soit rien passé auparavant. Les brevets déposés et les petites séries fabriquées jusque-là n'ayant eu que le tort d être en avance sur leur temps. En 1931, le billard mécanique est à la mode. Whoopee, (In & Outdoor Company), avait fait l'année précédente, une percée de bon augure ; la grande série commence. Gottlieb, après avoir été l'un des artisans du succès de Bingo (Bingo Novelty Company), sort son Baffle Ball. Ray Moloney. futur créateur de Bally, propose le Bally-Hoo. De multiples firmes apparaissent, dont « Chicago Coin » et « Genco », considérant la simplicité de fabrication des premiers modèles.
Le pinball - à cette époque baptisé « pintable » •- n'est en fait qu'un plan in cliné parsemé d'épingles et de trous, tel que son nom l'indique (pin = épingle).
Outre les bars ou drugstores, les billards mécaniques s'installent dans les gares ferroviaires ou routières, les stations services, les coiffeurs, et les débitants de tabac.
Les appareils évoluent très vite, bénéficiant de techniques rodées depuis près de quarante ans sur les machines à sous le joueur fournit l'énergie utile aux mécanismes par la poussée exercée par l'introduction de la pièce de monnaie
puis l'électricité fait son entrée par le biais de piles industrielles incorporées aux modèles les plus prestigieux.
De « jeu d'adresse », le pinball devient distributeur de tickets, jetons, monnaie : il s'ensuit de fastidieuses batailles juridiques, des saisies, des destructions. La Guardia, maire de New York, se distinguera alors en pulvérisant lui-même des machines et en faisant convertir leurs pieds en matraques de policemen !
L'année 1936 est la plus importante dans l'existence des jeux de la catégorie des « flippers ».
Arbitrairement, l'on peut dire que tout ce qui précède 1936 trouve descendance véritable dans les « bingos » dont la carrière se poursuit dans certains pays l'autorisant. Le "pré-flipper" de 1936 n'étant qu'un accident de parcours dans le championnat logique du bingo. Bumper de Bally, premier pré-flipper, est une petite révolution ; la bille heurte des ressorts qui provoquent l'inscription progressive du score sur un tableau lumineux. Ces ressorts, ou « bumpers ». seront, dès 1940, remplaces par des bornes en matière plastique, cerclées de caoutchouc. Des publicités d'époque vantent même quelques modèles équipés de « bumpers renvoyant vivement la bille dans toutes les directions ». Mais, jusqu'à ce qu'un collectionneur mette la main sur un appareil vérifiant ces affirmations, le bumper « actif » n'apparaît qu'en 1948.
Après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les constructeurs de Chicago ne produisent plus que du matériel d'armement, la production reprend, sans grandes innovations. L'on peut remarquer toutefois sur les plateaux, des éléments de plastique destinés à guider la bille ou matérialiser des passages. Dans le nombre de ces accessoires solidement fixés. se distingue une petite raquette oblongue dont la position est réglable en vue d'obtenir un rebond souhaité de la bille. Harry Mabs, ingénieur chez Gottlieb, a l'idée de rendre ce gadget mobile pour 1' Humpty-Dumpty produit à partir d'octobre 1947.
Le « flipper-game » est né. l'appareil sera, pour nous, le « flipper ». L'on se doit, néanmoins, de signaler qu'une autre catégorie de jeux d'adresse, les « base ball-games », utilisait déjà un principe identique par l'utilisation d'une « bat » miniature, destinée à simuler le gourdin indispensable au sport national américain.
L'année 1948 voit la sortie de plus de 60 modèles de flippers différents. Des kits permettent la transformation des vieux billards électriques en flippers modernes (véritable malédiction pour les collectionneurs soucieux de l'état d'origine des machines). Puis, chaque constructeur prend une spécialité, pour Bally se sera les « bingos », laissant Gottlieh et Williams, durant 10 années, sortir chacun un nouveau modèle presque chaque mois...
C'est ce que les spécialistes qualifient « d'âge d'or du flipper » avec les plateau les plus inventifs, voire les plus fous. C'est la période des flippers "à millions", illustrés, pour Gottlieb, des célèbres personnages humoristiques de Roy Parker.
Enfin c'est le début du pinball pour 4 joueurs, dés 1954 avec le Super Jumbo de Gottlieb, puis du flipper pour 2 joueurs Duette (Gottlieb) l'année suivante.
En 1963, en France, où l'on rencontre les flippers Alben et Rally France (construits a Nice et dans le Sud-Est du pays), arrivent les productions de Chircago Coin, Midway et Bally, qui reviennent à cette catégorie de fabrication.
Pour faire front, surgissent dès 1966, les fliptronics, véritable révolution dans la technique et la présentation démarquée du style UC. La série des fliptronics de Rally-play (Rally-Girl, West Club, Play-Boy, Comics, Schuss, Flower's Child) introduira de nombreuses inventions toujours usitées, comme le "contact étoile" et le "sauve bille" et qui demeureront les vestiges de la contribution française...
Mirco Games introduit l'électronique, en 1975, avec son Spirit of 76, puis Bally commercialise des modèles de grande série à partir de l'Evel Knievel (1977). La dernière étape est le retour aux principes du flipper à un joueur, tout en conservant un appareil autorisant un match entre 4 participants. C'est alors la mémorisation des situations de plateaux que Bally exploite avec l'Eight-Ball, un succès confirmé par une série de plus de 20000 exemplaires et de nombreux « remakes ».
Se procurer un vrai flipper n'est pas très difficile. Dans les grandes villes, des magasins offrent juke-boxes et flippers, pas sortis de garanties de fonctionnement dans le temps. Ailleurs, l'on doit trouver son vendeur, soit par les pages jaunes de l'annuaire (rubrique "Jeux automatiques")... soit en relevant sur un appareil placé dans un bar, l'adresse de son propriétaire (choisir un exploitant proche de son domicile).
Quelle marque choisir? Dans la fabrication électromécanique, dont les exemplaires vont se raréfiant, 1a meilleure robustesse s'observe chez Gottlieb, puis Williams, et enfin Bally. Ce dernier, en contrepartie, présente des plateaux de jeu souvent plus attrayants ainsi qu'une recherche dans l'illustration. Sont ainsi très prisés les Captain Fantastic, Old Chicago, Wizard ainsi que Canada Dry de Gottlieb qui parviennent aux tarifs pratiqués dans l'électronique. Dans ce domaine, pour disposer de l'expérience la plus ancienne, Bally devient le plus fiable.
Ce matériel étant doté régulièrement de nouveaux perfectionnements, observez la nature du son (xylophones ou haut parleurs), les mémorisations de plateau, le format, les animations lumineuses, le monnayeur (1 ou 5 francs), etc. Ici encore l'iconographie peut intervenir, tel le Mata-Hari illustré par David Cristensen, dont la présentation prime sur le degré de technicité.
Le 4 joueurs électromécanique se situe entre 1500 et 2500F et l'électronique entre 2500 et 3500F ; beaucoup plus si le modèle est récent.
SI ces prix sont encore trop élevés; il faudra chercher un appareil à un ou deux joueurs des années 60 ou 70, et vu leur simplicité mécanique, prendre en charge son entretien.
L'assistance d'un club (Pinball Owners Association, 465 Cranbrook Road, Ilford, Essex, IG2 6EW. Grande-Bretagne) pour les pièces détachées (ampoules, caoutchoucs, etc.) et les conseils d'ouvrages spécialisés sont alors précieux ("Tilt, The Pinball Book" Jim et Candace Tolbert 1853 Ashby, Berkeley, Californie 94703. USA)
Texte et photos de Jean-Pierre CUVIER
FLIP COLLECTION
On ne devient pas mais on naît collectionneur.
Jean-Pierre Cuvier qui vous parle de flippers dans chaque numéro est né avec ce virus.
Et il a déjà réuni une collection de plus de cent soixante-dix pièces à faire pâlir !
Pour Tilt, il entrouvre les portes de son jardin secret.
Pourquoi devient-on collectionneur de flippers ? Pour m'être posé régulièrement cette question, je devrais pouvoir apporter une réponse rapide et concise. En fait, j'en suis incapable. C'est une suc-cession d'événements, de rencontres et de hasards qu'il faudrait additionner pour justifier de ce choix. En côtoyant des collectionneurs d'avions, d'automobiles, de jackpots ou de juke-boxes, j'apprécie plus objectivement mes motivations qu'ex-prime un mot cher à rues confrères de langue anglaise "preservation ".
Ainsi, chaque fois que je trouve un billard électrique ou un flipper caractéristique d'une période, sa restauration et son insertion dans ma collection correspond, en définitive, au sauvetage d'un témoin d'une époque. La plupart des professionnels, disséminés dans l'Hexagone, qui m'ont cédé ces jeux, l'ont assez bien compris si je considère le prix moyen demandé ! Le plus difficile étant de les trouver à leur domicile et de les détourner quelques heures de leurs emplois du temps très chargés. Bien sûr, et c'est inévitable, il m'a été demandé de véritables rançons pour des appareils parvenus à l'état de ruines...
Mon premier objectif a été Beat the clock - Williams, un modèle de 1963 qui conservait toujours au début des années 70, un attrait de jeu. Je connaissais son exploitant et savais, qu'un jour ou l'autre, la machine serait détruite après prélèvement des éléments essentiels. Je me suis donc porté acquéreur afin de le récupérer dès son retrait du circuit commercial.
Mon vendeur était un peu réticent quand à l'entretien, qu'il estimait me voir assurer, quitte à me donner des pieces de change. Mon comportement était sans doute celui que l'on attendait car je me suis vu ensuite proposer presque tout le matériel passé de mode... Ses confrères ont suivi et, ainsi. ma série de modèles des "sixties" s'est constituée sans sortir de l'aglomération valentinoise.
Ce qui est plus ancien a été moins facile à trouver, et ce, beaucoup plus loin.
Les spécimens des années 70, les derniers entrés dans ma retrospective, ne m'ont heureusement pas éloigné de la vallée du Rhône et avec quelques procurseurs électroniques, je frole maintenant les cent soixante-dix poèces.
Ce chiffre impressionnant avoué, il est logique de se demander comment on entrepose une telle collection.
En vérité, une fois vérifié, remis en état d'origine, et photographié chaqueflipper est stocké dans l'un de mes deux garages où les machines sont gerbées à raison de trois ou quatre au mètre carré. C'est un peu frustrant de ne pouvoir les aligner ni les mettre sous tension. Encore faudrait-il que la ligne EDF le permette.
L'archivage de documents ou de revues sur les pinballs est heureusement plus aisé. Cette activité annexe, mais indispensable conduit à contacter d'autres collectionneurs par l'intermédiaire de clubs anglais ou américains. L'on recense alors, d'après les listes de matériel les plus importantes ce qui a été "sauvé".
Nous constatons avec regret l'absence de spécimens d'une partie des mille et quelque flippers construits depuis 1947. Pour certains, portant le sigle de firmes célèbresn, l'on ne retrouve même pas une photographie. Pour cette raison, l'histoire de l'evolution des flippers se doit d'être d'une extrême prudence...
Par principe, la rétrospective des pinballs débute en 1927, avec la création par Dave Gottlleb de la firme la plus célèbre en la matière. Cette convenance ne signifie pas qu'il ne se soit rien passé auparavant. Les brevets déposés et les petites séries fabriquées jusque-là n'ayant eu que le tort d être en avance sur leur temps. En 1931, le billard mécanique est à la mode. Whoopee, (In & Outdoor Company), avait fait l'année précédente, une percée de bon augure ; la grande série commence. Gottlieb, après avoir été l'un des artisans du succès de Bingo (Bingo Novelty Company), sort son Baffle Ball. Ray Moloney. futur créateur de Bally, propose le Bally-Hoo. De multiples firmes apparaissent, dont « Chicago Coin » et « Genco », considérant la simplicité de fabrication des premiers modèles.
Le pinball - à cette époque baptisé « pintable » •- n'est en fait qu'un plan in cliné parsemé d'épingles et de trous, tel que son nom l'indique (pin = épingle).
Outre les bars ou drugstores, les billards mécaniques s'installent dans les gares ferroviaires ou routières, les stations services, les coiffeurs, et les débitants de tabac.
Les appareils évoluent très vite, bénéficiant de techniques rodées depuis près de quarante ans sur les machines à sous le joueur fournit l'énergie utile aux mécanismes par la poussée exercée par l'introduction de la pièce de monnaie
puis l'électricité fait son entrée par le biais de piles industrielles incorporées aux modèles les plus prestigieux.
De « jeu d'adresse », le pinball devient distributeur de tickets, jetons, monnaie : il s'ensuit de fastidieuses batailles juridiques, des saisies, des destructions. La Guardia, maire de New York, se distinguera alors en pulvérisant lui-même des machines et en faisant convertir leurs pieds en matraques de policemen !
L'année 1936 est la plus importante dans l'existence des jeux de la catégorie des « flippers ».
Arbitrairement, l'on peut dire que tout ce qui précède 1936 trouve descendance véritable dans les « bingos » dont la carrière se poursuit dans certains pays l'autorisant. Le "pré-flipper" de 1936 n'étant qu'un accident de parcours dans le championnat logique du bingo. Bumper de Bally, premier pré-flipper, est une petite révolution ; la bille heurte des ressorts qui provoquent l'inscription progressive du score sur un tableau lumineux. Ces ressorts, ou « bumpers ». seront, dès 1940, remplaces par des bornes en matière plastique, cerclées de caoutchouc. Des publicités d'époque vantent même quelques modèles équipés de « bumpers renvoyant vivement la bille dans toutes les directions ». Mais, jusqu'à ce qu'un collectionneur mette la main sur un appareil vérifiant ces affirmations, le bumper « actif » n'apparaît qu'en 1948.
Après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les constructeurs de Chicago ne produisent plus que du matériel d'armement, la production reprend, sans grandes innovations. L'on peut remarquer toutefois sur les plateaux, des éléments de plastique destinés à guider la bille ou matérialiser des passages. Dans le nombre de ces accessoires solidement fixés. se distingue une petite raquette oblongue dont la position est réglable en vue d'obtenir un rebond souhaité de la bille. Harry Mabs, ingénieur chez Gottlieb, a l'idée de rendre ce gadget mobile pour 1' Humpty-Dumpty produit à partir d'octobre 1947.
Le « flipper-game » est né. l'appareil sera, pour nous, le « flipper ». L'on se doit, néanmoins, de signaler qu'une autre catégorie de jeux d'adresse, les « base ball-games », utilisait déjà un principe identique par l'utilisation d'une « bat » miniature, destinée à simuler le gourdin indispensable au sport national américain.
L'année 1948 voit la sortie de plus de 60 modèles de flippers différents. Des kits permettent la transformation des vieux billards électriques en flippers modernes (véritable malédiction pour les collectionneurs soucieux de l'état d'origine des machines). Puis, chaque constructeur prend une spécialité, pour Bally se sera les « bingos », laissant Gottlieh et Williams, durant 10 années, sortir chacun un nouveau modèle presque chaque mois...
C'est ce que les spécialistes qualifient « d'âge d'or du flipper » avec les plateau les plus inventifs, voire les plus fous. C'est la période des flippers "à millions", illustrés, pour Gottlieb, des célèbres personnages humoristiques de Roy Parker.
Enfin c'est le début du pinball pour 4 joueurs, dés 1954 avec le Super Jumbo de Gottlieb, puis du flipper pour 2 joueurs Duette (Gottlieb) l'année suivante.
En 1963, en France, où l'on rencontre les flippers Alben et Rally France (construits a Nice et dans le Sud-Est du pays), arrivent les productions de Chircago Coin, Midway et Bally, qui reviennent à cette catégorie de fabrication.
Pour faire front, surgissent dès 1966, les fliptronics, véritable révolution dans la technique et la présentation démarquée du style UC. La série des fliptronics de Rally-play (Rally-Girl, West Club, Play-Boy, Comics, Schuss, Flower's Child) introduira de nombreuses inventions toujours usitées, comme le "contact étoile" et le "sauve bille" et qui demeureront les vestiges de la contribution française...
Mirco Games introduit l'électronique, en 1975, avec son Spirit of 76, puis Bally commercialise des modèles de grande série à partir de l'Evel Knievel (1977). La dernière étape est le retour aux principes du flipper à un joueur, tout en conservant un appareil autorisant un match entre 4 participants. C'est alors la mémorisation des situations de plateaux que Bally exploite avec l'Eight-Ball, un succès confirmé par une série de plus de 20000 exemplaires et de nombreux « remakes ».
Se procurer un vrai flipper n'est pas très difficile. Dans les grandes villes, des magasins offrent juke-boxes et flippers, pas sortis de garanties de fonctionnement dans le temps. Ailleurs, l'on doit trouver son vendeur, soit par les pages jaunes de l'annuaire (rubrique "Jeux automatiques")... soit en relevant sur un appareil placé dans un bar, l'adresse de son propriétaire (choisir un exploitant proche de son domicile).
Quelle marque choisir? Dans la fabrication électromécanique, dont les exemplaires vont se raréfiant, 1a meilleure robustesse s'observe chez Gottlieb, puis Williams, et enfin Bally. Ce dernier, en contrepartie, présente des plateaux de jeu souvent plus attrayants ainsi qu'une recherche dans l'illustration. Sont ainsi très prisés les Captain Fantastic, Old Chicago, Wizard ainsi que Canada Dry de Gottlieb qui parviennent aux tarifs pratiqués dans l'électronique. Dans ce domaine, pour disposer de l'expérience la plus ancienne, Bally devient le plus fiable.
Ce matériel étant doté régulièrement de nouveaux perfectionnements, observez la nature du son (xylophones ou haut parleurs), les mémorisations de plateau, le format, les animations lumineuses, le monnayeur (1 ou 5 francs), etc. Ici encore l'iconographie peut intervenir, tel le Mata-Hari illustré par David Cristensen, dont la présentation prime sur le degré de technicité.
Le 4 joueurs électromécanique se situe entre 1500 et 2500F et l'électronique entre 2500 et 3500F ; beaucoup plus si le modèle est récent.
SI ces prix sont encore trop élevés; il faudra chercher un appareil à un ou deux joueurs des années 60 ou 70, et vu leur simplicité mécanique, prendre en charge son entretien.
L'assistance d'un club (Pinball Owners Association, 465 Cranbrook Road, Ilford, Essex, IG2 6EW. Grande-Bretagne) pour les pièces détachées (ampoules, caoutchoucs, etc.) et les conseils d'ouvrages spécialisés sont alors précieux ("Tilt, The Pinball Book" Jim et Candace Tolbert 1853 Ashby, Berkeley, Californie 94703. USA)
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- magniez christophe
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Quand je pense que j'ai bazardé ma collection de tilts il y a au moins 15 ans...
Merci monsieur Cuvier, j'avais déjà bien apprécié l'article paru dans Alladin il y a quelques mois...
Merci monsieur Cuvier, j'avais déjà bien apprécié l'article paru dans Alladin il y a quelques mois...
Faut pas se laisser abattre comme disent les cibles de mon Count Down quand j'arrive !
http://www.funflip.fr Location de flippers aux particuliers.
Gameroom perso ouverte à tous de 21h00 à minuit sur RDV.
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