La petite histoire
J’avais flashé sur le plateau de ce jeu en parcourant les annonces d’un site de vente aux enchères que peu d’internautes ignorent et ne connaissant pas les Bally meca, je décidais de l’acquérir. Il me passa sous le nez. Pas grave, je retournais à mes Gottlieb.
Puis, un jour, une annonce sur FLIP JUKE attire mon attention.
Un Monte Carlo Bally meca est à vendre pas très loin de chez moi.
Il s’agit d’un membre de FJ dans la région de Montargis.
Je le contacte aussitôt et l’affaire est conclue.
En arrivant chez lui je le trouvais plongé dans la machine, tentant de redémarrer le flip. Il y avait joué quelque temps auparavant.
Qu’il ne fonctionne pas ne me dérangeait pas car de toute façon, il était prévu de lui faire une révision complète. Je découvrirais ainsi la technique Bally.
Le flipper est en bon état avec une backglass 10/10, une caisse très belle malgré des retouches malheureuses d’un ancien proprio, un plateau avec un vinyle qui est plissé et décollé à certain endroit.
La restauration
Je dois dire que là, je suis tombé sur de l’artiste qui s’ignore, un qui a le sens des couleurs….
La caisse ressemblait à cela.
Le plateau, après avoir ôté le vinyle sans mésaventure, me réservait une surprise.
Ayant décollé des rondelles venilia imitation bois placées sous les bumper, je découvrais l’usure très prononcée du plateau.
Cette machine avait tourné en exploitation sans protections, celles-ci ont été rajoutées après dégâts.
Je ponçais toute la partie centrale de la roulette et après différente retouches de peinture (case rouge et noire près des bumpers, embout sphérique de la poignée, chiffre 5000 des éjecteurs, contour des inserts et mini contact bouton, le vert du tapis en partie basse etc…etc…), le plateau ressemblait à ca :
J’ai fait cinq tentatives pour retrouver le ton bois du reste du plateau, je n’ai pas réussi.
J’ai donc décidé de vernir toute les zones bois pour avoir un plateau homogène.
J’ai protégé, comme toujours, le plateau en collant un vinyle sur toute la surface avec un venilia qualité cristal.
Le plexis qui coiffe l’éjecteur central étant jaunis et cassé, j en ai fabriqué un en lexan de 1.6mm d’épaisseur.
Après retouche, voici à quoi ressemble la caisse maintenant :
Le flipper en pied et au naturel :
La backglass
Elle est assez sobre. Je lui préfère celle de 64 de la même firme, mais il s’agit d’une autre époque et d’un autre style.
Un beau ténébreux, très bien accompagné soit dit en passant, pose devant ses gains.
On pourrait le croire sortit d’un roman de Ian Fleming si le champagne au frais était signé Bollinger. Mais là, il est signé ……..Christensen (le concepteur de la backglass)
Les 100000 Pts atteints sont matérialisés par des chiffres retro éclairés sur le coté de la fenêtre du compteur.
Le jeu
Aller, parlons en maintenant.
Il se révèle beaucoup plus attrayant qu’il n’y parait.
C’est partit !!!!!!!
La bille débouche sur 10 contacts “mini-rollovers buttons“.
Un lancer judicieux permet d’éteindre jusqu'à 50 % des chiffres rouge pairs et noir impairs.
La bille descend ensuite sur des bumpers dotés d’une sacrée puissance.
Les deux bumpers du haut change de valeur alternativement, à chaque rotation du moteur des scores.
Les deux mushroom bumpers sur le coté gauche permet le passage dans le couloir de droite en ouvrant respectivement la porte du haut (là, tu prends 4000) et celle du milieu (là tu ne prends même pas 2000 car, mal orientée, elle est inaccessible a part par la bande)
Mais, revenons au contrat à honorer :
Passer sur les mini-rollovers rouge pairs éteint les voyants correspondants pour allumer ceux du bonus.
On a le même résultat en atteignant le trou du haut à gauche accessible soit par le bumper soit par le couloir de remonté à condition de doser sa frappe. Sinon la bille se retrouve en haut du plateau, ce qui permet d’éteindre les chiffres convoités.
Le chiffe rouge pair éclairé du couloir change quand on fait 10 pts, contact de bande ou bumper éteint.
Chaque chiffre pair allumé donne 1000 pts de bonus.
Allumer les 5 chiffres pairs : allume l’extra ball obtenue dans l’éjecteur du haut qui voit sa valeur passer de 500 à 5000 Pts, donne 10000 point de bonus en perte de bille.
Il en va de même pour les chiffres noir impairs, éteints soit par les mini-rollovers soit par le trou central.
Chaque chiffre impair allumé donne 1000 pts de bonus.
Allumer les 5 chiffres impairs change la valeur de l’éjecteur central qui passe de 500 à 5000 Pts et donne 10000 point de bonus en perte de bille.
Le passage dans cet éjecteur active le post entre les raquettes.
Celui-ci se révèle fort utile pour le contrôle de la bille car ce flipper est dépourvu de couloirs de retour.
La disposition judicieuse des 3 plots autour de l’éjecteur central et l’utilisation du post permet, avec un peu d’adresse, d’enchainer les coups gagnants dans le trou malgré la puissance des raquettes.
Allumer tous les chiffres pairs et impairs ouvre l’open gate du haut pour accéder au spécial.
Pour rendre le jeu plus ou moins difficile, il est possible de le paramétrer en couplant certain chiffre pair et impair au moyen d’un connecteur à 4 positions :
pos.1, le chiffre éteint allume le correspondant sur la ligne bonus.
Pos.2, le 1 éteint le 1 et le 6 et réciproquement.
Pos.3, on ajoute le 2 et le 7.
Pos.4, on ajoute le 4 et le 9
Et enfin, puisque c’est la tradition, voici les entrailles du monstre.
En conclusion, un jeu très amusant et très rapide avec un plateau particulièrement réussi au niveau des couleurs (représentation de la roulette et du tapis) ainsi que les décors jetons éparpillés sur tout le jeu.
JL Therville le 16/07/09
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C'est le 1er vrai flipper qui m'a appartenu et sur lequel j'ai passé des dizaines (?) d'heures pour le faire revivre...
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quel travail impeccable aussi 
du début a la fin