Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Bonsoir à tous qui suivez (ou non ) mess péripéties...
En ce moment, les week-ends se suivent et se ressemblent.
le temps est toujours aussi moche, les gilets jaunes ne lâchent rien,
et j'ai repris tôt ce matin mes travaux sur ce jukebox.
Une chose est à noter, c'est que jusqu’à maintenant je n'avais fait que du démontage et du nettoyage,
et que pour changer un peu, j'ai travaillé toute la journée à du remontage
Concernant les parties électriques, j'ai pratiquement fait le tour de la question avec une seule exception:
Le gros rotacteur électromécanique qui a pour fonctions d'éclairer successivement une des 4 lettres de
groupes de sélections, et distribuer le commun de l'alimentation des 4 groupes de bobines de mémoires.
Je pense que la remise en état de cette imposante pièce sera mon défi de demain
Je retrouve avec bonheur un tas de pièces que j'avais soigneusement nettoyé et rangé dans de petits sachets étiquetés,
qui -pour certains- "dormaient" depuis un an dans des cartons.
Je décide de procéder au remontage de la planche qui supporte l'éclairage du bas et les ballasts ainsi que le transfo d'alimentation.
Je n'ai pourtant pas démonté cette planche depuis très longtemps, mais j'ai vraiment bataillé pour la faire rentrer dans la caisse. Avant tout ça j'ai sablé et repeint la plaque sur laquelle se trouve l'inter et le fusible général,
le bouton de rejet, la sortie pour HP supplémentaire, ainsi qu'un potentiomètre de volume neuf.
J'en ai profité pour remplacer le câble d'alimentation type H07RNF (gaine caoutchouc) qui etait
complètement cuit et plus aux normes car le fil de terre était rouge Nota, comme il manquait une des deux embases "banane" pour le HP externe
j'ai remplacé les deux par des modèles plus pratiques dans lesquels on peut visser des fils.
Si vous me suivez depuis le début, ou si vous avez relu ce post, mon tout premier travail
avait été de remettre en état l'ampli. J'avais commencé par ça pour deux raisons:
Parce que c'est ce qui correspond le plus à mon job de tous les jours,mais
aussi et surtout parce que le reste du travail à accomplir me semblait tellement insurmontable
que ça me mettait d'avance dans un profond désespoir..
L'ampli retrouve donc enfin sa place au propre après un an d'attente... Je finirais ce soir avec une petite pensée pour yangra qui m'avait donné envie de partager cette aventure
avec vous car il avait lui aussi entamé une restauration d'une rareté: un jukebox Matebois S80.
Nous n'avons plus de nouvelles depuis la mi Avril de cette année...
En ce moment, les week-ends se suivent et se ressemblent.
le temps est toujours aussi moche, les gilets jaunes ne lâchent rien,
et j'ai repris tôt ce matin mes travaux sur ce jukebox.
Une chose est à noter, c'est que jusqu’à maintenant je n'avais fait que du démontage et du nettoyage,
et que pour changer un peu, j'ai travaillé toute la journée à du remontage
Concernant les parties électriques, j'ai pratiquement fait le tour de la question avec une seule exception:
Le gros rotacteur électromécanique qui a pour fonctions d'éclairer successivement une des 4 lettres de
groupes de sélections, et distribuer le commun de l'alimentation des 4 groupes de bobines de mémoires.
Je pense que la remise en état de cette imposante pièce sera mon défi de demain
Je retrouve avec bonheur un tas de pièces que j'avais soigneusement nettoyé et rangé dans de petits sachets étiquetés,
qui -pour certains- "dormaient" depuis un an dans des cartons.
Je décide de procéder au remontage de la planche qui supporte l'éclairage du bas et les ballasts ainsi que le transfo d'alimentation.
Je n'ai pourtant pas démonté cette planche depuis très longtemps, mais j'ai vraiment bataillé pour la faire rentrer dans la caisse. Avant tout ça j'ai sablé et repeint la plaque sur laquelle se trouve l'inter et le fusible général,
le bouton de rejet, la sortie pour HP supplémentaire, ainsi qu'un potentiomètre de volume neuf.
J'en ai profité pour remplacer le câble d'alimentation type H07RNF (gaine caoutchouc) qui etait
complètement cuit et plus aux normes car le fil de terre était rouge Nota, comme il manquait une des deux embases "banane" pour le HP externe
j'ai remplacé les deux par des modèles plus pratiques dans lesquels on peut visser des fils.
Si vous me suivez depuis le début, ou si vous avez relu ce post, mon tout premier travail
avait été de remettre en état l'ampli. J'avais commencé par ça pour deux raisons:
Parce que c'est ce qui correspond le plus à mon job de tous les jours,mais
aussi et surtout parce que le reste du travail à accomplir me semblait tellement insurmontable
que ça me mettait d'avance dans un profond désespoir..
L'ampli retrouve donc enfin sa place au propre après un an d'attente... Je finirais ce soir avec une petite pensée pour yangra qui m'avait donné envie de partager cette aventure
avec vous car il avait lui aussi entamé une restauration d'une rareté: un jukebox Matebois S80.
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une restauration réussie, c'est quand les gens croient que l'objet est "dans son jus"
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
oui, j'y pense a chaque fois que je te lis, j'espère pas de soucis
Rejoignez nous sur notre site:
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Bonsoir. nous sommes dimanche soir, et j'ai avancé à pas de fourmi toute la journée
En premier lieu, Un grand merci à 2NIRO qui pense- tout comme moi- à Yangra et
la restauration de son jukebox Matebois.
J'avais plusieurs fois entendu parler (en bien) de
2NIRO mais sans trop savoir ce qu'il pouvait bien faire
Je suis donc allé voir l'historique de ses posts avant de répondre..
Et là je me sens tout petit
Il n'y a pas d'autre mot pour le qualifier: Un maître de la restauration de plateaux de flippers
et certainement de bien d'autres choses.
Au passage j'ai enfin appris comment mettre une vidéo Youtube en lien sur le site, et j'ai même immédiatement testé
en répondant au post intitulé: "équiper un jukebox en bluetooth ".
Hier soir, j'ai un peu déconné en prétendant que la pièces du jukebox sur laquelle je me suis affairé ce dimanche,
servait à sélectionner la lettre et donc le groupe de sélections.
Que néni ! ! en fait ce gros "machin" n'est rien d'autre que le compteur/décompteur de crédits
Une chose est certaine pour moi désormais: Chez Bergmann et au bureau d'études en particulier,
personne ne pensait à copier ou détourner/améliorer/modifier les systèmes déjà existants.
Le dispositif est une véritable usine à gaz, d'une rare complexité, et totalement innovante.
Pourtant, à la page 2 de ce post, un certain Bilat84 m'avait gracieusement photographié les schémas qu'il avait en sa possession,
et tout le système électrique ne tenait que sur un double format A4 avec en haut à droite le fameux compteur ("Zählwerk" )
Plusieurs dizaines de minutes m'ont été nécessaires pour tenter de comprendre son fonctionnement,
prendre des dizaines de photos et réaliser des plans avant démontage.
Sans cela aucun remontage n'aurait été possible par la suite.
A midi, après 4 heures de travail, le chassis et débarassé de tous ses relais, moteurs et autres solenoids pour
prendre un "bain de bicarbonate Quelques resultas comparatifs: Ca devient un peu plus propre et on commence à voir apparaitre des magouillages anciens....
9a sent pas bon tout ça Une patte a été ressoudée que s'est il passé....
La suite après le casse croute
En premier lieu, Un grand merci à 2NIRO qui pense- tout comme moi- à Yangra et
la restauration de son jukebox Matebois.
J'avais plusieurs fois entendu parler (en bien) de
2NIRO mais sans trop savoir ce qu'il pouvait bien faire
Je suis donc allé voir l'historique de ses posts avant de répondre..
Et là je me sens tout petit
Il n'y a pas d'autre mot pour le qualifier: Un maître de la restauration de plateaux de flippers
et certainement de bien d'autres choses.
Au passage j'ai enfin appris comment mettre une vidéo Youtube en lien sur le site, et j'ai même immédiatement testé
en répondant au post intitulé: "équiper un jukebox en bluetooth ".
Hier soir, j'ai un peu déconné en prétendant que la pièces du jukebox sur laquelle je me suis affairé ce dimanche,
servait à sélectionner la lettre et donc le groupe de sélections.
Que néni ! ! en fait ce gros "machin" n'est rien d'autre que le compteur/décompteur de crédits
Une chose est certaine pour moi désormais: Chez Bergmann et au bureau d'études en particulier,
personne ne pensait à copier ou détourner/améliorer/modifier les systèmes déjà existants.
Le dispositif est une véritable usine à gaz, d'une rare complexité, et totalement innovante.
Pourtant, à la page 2 de ce post, un certain Bilat84 m'avait gracieusement photographié les schémas qu'il avait en sa possession,
et tout le système électrique ne tenait que sur un double format A4 avec en haut à droite le fameux compteur ("Zählwerk" )
Plusieurs dizaines de minutes m'ont été nécessaires pour tenter de comprendre son fonctionnement,
prendre des dizaines de photos et réaliser des plans avant démontage.
Sans cela aucun remontage n'aurait été possible par la suite.
A midi, après 4 heures de travail, le chassis et débarassé de tous ses relais, moteurs et autres solenoids pour
prendre un "bain de bicarbonate Quelques resultas comparatifs: Ca devient un peu plus propre et on commence à voir apparaitre des magouillages anciens....
9a sent pas bon tout ça Une patte a été ressoudée que s'est il passé....
La suite après le casse croute
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Le "gastro" a été expéditif...
Revenons à nos moutons.
Pour comprendre le pourquoi du comment, j'ai lu et relu les schèmas que j'ai fini par achetrer,
et parallèlement à ça essayé de comprendre la mécanique de ce compteur infernal
Voici ce qui en résulte, mais je ne suis pas certain de bien me faire comprendre tellement c'est tiré par les cheveux.
A l'introduction d'une pièce dans le monnayeur, et après avoir été acceptée, cette dernière actionne un des trois contacts
(car on peut introduire 3 types de pièces de valeur différente).
Le contact n'est pas actionné seulement au passage de la pièce comme dans la majorité des cas.
la pièce reste bloquée, et sera libérée plus tard par....Un moteur
Le contact qui est donc temporairement fermé met en mouvement le moteur avec le bobinage bleu que vous avez pu voir
en photo plus haut.
Ce moteur actionne lentement un levier car un réducteur est présent.(tout ça se passe à l'arrière du compteur).
Sur le devant du compteur:
Un second levier est entraîne en rotation par le premier par une liaison faite d'un ressort je pense (il était manquant, j'en ai ajouté un)
Ce second levier est solidaire d'une poulie montée sur un axe et se déplace donc en arc de cercle. (tout comme le premier d'ailleurs).
Sur cette poulie, s'enroule un ressort qui se tend au fur et à mesure de la rotation. il servira au rappel de l'ensemble en fin de cycle.
Cette poulie dispose d'un cliquet en lien avec une roue dentée qui n'est entraînée que dans le sens horaire.
La roue denté est munie d'un petit axe excentré qui libère et ferme un contact pour mettre le jukebox en situation de crédit et donc de possibilité de sélection.
Encore un peu de patience, c'est presque fini.
Le moteur tourne toujours car la pièce de monnaie est stoppée.
Il entraîne donc toujours dans sa rotation les deux leviers cités précédemment.
Le levier N°2 en laiton se trouve emprisonné entre le châssis et un arc sur lequel sont montés deux tétons rétractables par des solenoids
et un téton fixe . Selon la valeur de la pièce introduite, aucun ou un ou les deux tétons se tiendront en retrait grâce à ces solenoids.
Lorsque le levier N°2 viendra buter contre l'un de ces tétons le courant sera véhiculé vers le moteur qui se trouve sous le monnayeur
pour enfin faire tomber la pièce dans la caisse et ainsi ouvrir le contact qui s’était fermé au passage de cette dernière.
tout cela prend du temps et la liaison entre les deux leviers au moyen d'un ressort prévient l'arrachement du téton qu'a rencontré le deuxième levier.
Le moteur qui faisait tourner les deux leviers s’arrête donc et ces derniers reprennent leur position à gauche grâce au ressort qui s’était enroulé autour de la poulie.
Tout reprend sa place initiale sauf la roue dentée qui est stoppée par une ancre suisse d'échappement C'est quoi ça ???
Le système fait penser à un mécanisme d'horloge. en voici le principe: La fameuse encre représentée en gris -par un mouvement oscillant - libère les dents de la roue dentée une à une.
Dans notre cas, l'ancre est retenue dans une dent de la roue grâce à un ressort de tension.
pour échapper une dent il faudra donc inverser la position de l'ancre c'est le travail d'un solenoid de soustraction
présent dans le montage, et il s’avère que la petite patte qui a été ressoudée fait la liaison entre l'axe de ce solenoid et l'ancre.
Après avoir remonté la roue dentée manuellement pour donner du crédit, je constate qu'en poussant l'axe du solenoid, la course n'est pas suffisante
pour faire basculer l'ancre.
Je pousse donc l'ancre avec le doigt, et là...malheur, au lieu d'échapper une seule dent, la roue tourne complètement en sens anti horaire pour
finir dans la lame du contact de crédit.
Quelque chose ne tourne pas rond dans l'ancre, en plus de la petite patte trop courte, il semblerait qu'elle ait été meulée pour
raccourcir l’équivalent de ce qui est représente en rouge plus haut.
Je décide donc de démonter. Après démontage, il est franchement visible que les extrémités de l'ancre ont été meulées, et que lorsqu'une dent échappe, la suivante n'est pas immédiatement retenue.
qu'est e qui est passé par la tête de celui qui a fait ça
Pour avoir un espoir de revoir fonctionner le système, une seule solution:
rallonger les extrémités de l'ancre, et remettre une petite cornière pour l'axe du solenoid de soustraction de crédit.
Étain, brasure, soudure électrique?? ce sera la dernière solution qui sera retenue, mais la tache ne sera pas facile
vue la petite taille de la pièce à réparer.
J'utilise la technique du MIG avec une intensité réduite au maxi pour ne oas faire tout fondre,
et j'utilise ce qui me passe sous la main comme matière d'apport. Tiens, un bout de rail Oméga fera l'affaire. Sablage, puis meulage pour dégrossir, je présente la pièce dans son logement. Des heures à meuler un peu, puis un peu plus, ça finit par rentrer mais ça coince
A force de patience, dixième par dixième... Hourra ça fonctionne.
J'en ai trop bavé pour me satisfaire de ça.
Une alim, un Metrix, et j'essaie tout pour m'assurer que tout va bien.
Je simule des crédits, tout se passe bien.
La lame du contact de crédit est libérée, et le courant passe: mon Metrix me sonne dans les oreilles. Je simule des soustractions: une puis deux puis d'autres... attention le contact de crédit va s'ouvrir...
puis s'ouvre.. Bah mince alors le Metrix sonne toujours Je ne cherche pas très longtemps.. Le crédit est actif lorsque le contact est à la masse.
Or la lame du contact n'est pas ou plus isolée de la vis qui fait la manœuvre, et cette vis est en acier conducteur,
et toutes les pièces sont à la masse
Un isolant au bout du levier s'est fait la mâle en 1966...
L'exploitant voyant sa caisse vide alors que le jukebox chantait gratuitement à plein tube dans le troquet
a fait intervenir le dépanneur, ou a lui même voulu dépanner
Le dépanneur de l'époque a du se dire que c’était l'ancre qui foutait le bazar, et muni d'une meuleuse
a employé les grands moyens..
Le problème a été trop bien réglé puisque ça a eu pour conséquence de remettre le compteur de crédit à zéro à chaque disque
sélectionné même si le pauvre malheureux qui voulait se faire plaisir avait vidé ses poches Le compteur en ordre de marche retrouve sa place Et moi, je vais me coucher
Bonne semaine
Revenons à nos moutons.
Pour comprendre le pourquoi du comment, j'ai lu et relu les schèmas que j'ai fini par achetrer,
et parallèlement à ça essayé de comprendre la mécanique de ce compteur infernal
Voici ce qui en résulte, mais je ne suis pas certain de bien me faire comprendre tellement c'est tiré par les cheveux.
A l'introduction d'une pièce dans le monnayeur, et après avoir été acceptée, cette dernière actionne un des trois contacts
(car on peut introduire 3 types de pièces de valeur différente).
Le contact n'est pas actionné seulement au passage de la pièce comme dans la majorité des cas.
la pièce reste bloquée, et sera libérée plus tard par....Un moteur
Le contact qui est donc temporairement fermé met en mouvement le moteur avec le bobinage bleu que vous avez pu voir
en photo plus haut.
Ce moteur actionne lentement un levier car un réducteur est présent.(tout ça se passe à l'arrière du compteur).
Sur le devant du compteur:
Un second levier est entraîne en rotation par le premier par une liaison faite d'un ressort je pense (il était manquant, j'en ai ajouté un)
Ce second levier est solidaire d'une poulie montée sur un axe et se déplace donc en arc de cercle. (tout comme le premier d'ailleurs).
Sur cette poulie, s'enroule un ressort qui se tend au fur et à mesure de la rotation. il servira au rappel de l'ensemble en fin de cycle.
Cette poulie dispose d'un cliquet en lien avec une roue dentée qui n'est entraînée que dans le sens horaire.
La roue denté est munie d'un petit axe excentré qui libère et ferme un contact pour mettre le jukebox en situation de crédit et donc de possibilité de sélection.
Encore un peu de patience, c'est presque fini.
Le moteur tourne toujours car la pièce de monnaie est stoppée.
Il entraîne donc toujours dans sa rotation les deux leviers cités précédemment.
Le levier N°2 en laiton se trouve emprisonné entre le châssis et un arc sur lequel sont montés deux tétons rétractables par des solenoids
et un téton fixe . Selon la valeur de la pièce introduite, aucun ou un ou les deux tétons se tiendront en retrait grâce à ces solenoids.
Lorsque le levier N°2 viendra buter contre l'un de ces tétons le courant sera véhiculé vers le moteur qui se trouve sous le monnayeur
pour enfin faire tomber la pièce dans la caisse et ainsi ouvrir le contact qui s’était fermé au passage de cette dernière.
tout cela prend du temps et la liaison entre les deux leviers au moyen d'un ressort prévient l'arrachement du téton qu'a rencontré le deuxième levier.
Le moteur qui faisait tourner les deux leviers s’arrête donc et ces derniers reprennent leur position à gauche grâce au ressort qui s’était enroulé autour de la poulie.
Tout reprend sa place initiale sauf la roue dentée qui est stoppée par une ancre suisse d'échappement C'est quoi ça ???
Le système fait penser à un mécanisme d'horloge. en voici le principe: La fameuse encre représentée en gris -par un mouvement oscillant - libère les dents de la roue dentée une à une.
Dans notre cas, l'ancre est retenue dans une dent de la roue grâce à un ressort de tension.
pour échapper une dent il faudra donc inverser la position de l'ancre c'est le travail d'un solenoid de soustraction
présent dans le montage, et il s’avère que la petite patte qui a été ressoudée fait la liaison entre l'axe de ce solenoid et l'ancre.
Après avoir remonté la roue dentée manuellement pour donner du crédit, je constate qu'en poussant l'axe du solenoid, la course n'est pas suffisante
pour faire basculer l'ancre.
Je pousse donc l'ancre avec le doigt, et là...malheur, au lieu d'échapper une seule dent, la roue tourne complètement en sens anti horaire pour
finir dans la lame du contact de crédit.
Quelque chose ne tourne pas rond dans l'ancre, en plus de la petite patte trop courte, il semblerait qu'elle ait été meulée pour
raccourcir l’équivalent de ce qui est représente en rouge plus haut.
Je décide donc de démonter. Après démontage, il est franchement visible que les extrémités de l'ancre ont été meulées, et que lorsqu'une dent échappe, la suivante n'est pas immédiatement retenue.
qu'est e qui est passé par la tête de celui qui a fait ça
Pour avoir un espoir de revoir fonctionner le système, une seule solution:
rallonger les extrémités de l'ancre, et remettre une petite cornière pour l'axe du solenoid de soustraction de crédit.
Étain, brasure, soudure électrique?? ce sera la dernière solution qui sera retenue, mais la tache ne sera pas facile
vue la petite taille de la pièce à réparer.
J'utilise la technique du MIG avec une intensité réduite au maxi pour ne oas faire tout fondre,
et j'utilise ce qui me passe sous la main comme matière d'apport. Tiens, un bout de rail Oméga fera l'affaire. Sablage, puis meulage pour dégrossir, je présente la pièce dans son logement. Des heures à meuler un peu, puis un peu plus, ça finit par rentrer mais ça coince
A force de patience, dixième par dixième... Hourra ça fonctionne.
J'en ai trop bavé pour me satisfaire de ça.
Une alim, un Metrix, et j'essaie tout pour m'assurer que tout va bien.
Je simule des crédits, tout se passe bien.
La lame du contact de crédit est libérée, et le courant passe: mon Metrix me sonne dans les oreilles. Je simule des soustractions: une puis deux puis d'autres... attention le contact de crédit va s'ouvrir...
puis s'ouvre.. Bah mince alors le Metrix sonne toujours Je ne cherche pas très longtemps.. Le crédit est actif lorsque le contact est à la masse.
Or la lame du contact n'est pas ou plus isolée de la vis qui fait la manœuvre, et cette vis est en acier conducteur,
et toutes les pièces sont à la masse
Un isolant au bout du levier s'est fait la mâle en 1966...
L'exploitant voyant sa caisse vide alors que le jukebox chantait gratuitement à plein tube dans le troquet
a fait intervenir le dépanneur, ou a lui même voulu dépanner
Le dépanneur de l'époque a du se dire que c’était l'ancre qui foutait le bazar, et muni d'une meuleuse
a employé les grands moyens..
Le problème a été trop bien réglé puisque ça a eu pour conséquence de remettre le compteur de crédit à zéro à chaque disque
sélectionné même si le pauvre malheureux qui voulait se faire plaisir avait vidé ses poches Le compteur en ordre de marche retrouve sa place Et moi, je vais me coucher
Bonne semaine
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
bon bah, te minimise pas car ce que tu fait est hautement pointu pour moi en tout cas
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Bonsoir X-3810
C'est de la poésie électromécanique.
Le système enregistre les crédits en fonction du type de pièce grâce à ce système, et après il les soustrait à la sélection des titres, ou à la fin d'un disque ?
On peut choisir plusieurs titres en fonction du nombre de crédit disponible ou il faut attendre la fin d'un disque pour faire une nouvelle sélection ?
Pour résumer, il enregistre les crédits et les sélections ou juste les crédits ?
Super boulot
C'est de la poésie électromécanique.
Le système enregistre les crédits en fonction du type de pièce grâce à ce système, et après il les soustrait à la sélection des titres, ou à la fin d'un disque ?
On peut choisir plusieurs titres en fonction du nombre de crédit disponible ou il faut attendre la fin d'un disque pour faire une nouvelle sélection ?
Pour résumer, il enregistre les crédits et les sélections ou juste les crédits ?
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Je crains que ces questions ne soient posées avec un peu d'ironie ...
Mais si c'est le cas c'est bien fait pour ma gu....
A vouloir expliquer des trucs inexplicables, je me suis un peu perdu
En revanche si c'est une vraie question, la réponse est claire et simple:
Cet énorme truc enregistre un certain nombre de crédits selon le nombre et la valeur des pièces entrées dans le monnayeur,
et décompte ces crédits un à un à chaque fois que l'on fait une sélection au clavier et non pas quand le disque est fini. (ce serait encore plus compliqué à réaliser).
Pour info, le nombre de crédits enregistré pour une pièce de valeur X est configurable selon l'endroit ou on insère le solenoid dans l'arc de cercle.
Par exemple:
- 1 crédit pour une pièce de 20 centimes
- 3 credits pour une pièce de 50 centimes
- 6 credits pour un pièce de 1 franc
On peur configurer le système pour qu'une seule pièce donne jusqu'à 12 crédits.
Mais si c'est le cas c'est bien fait pour ma gu....
A vouloir expliquer des trucs inexplicables, je me suis un peu perdu
En revanche si c'est une vraie question, la réponse est claire et simple:
Cet énorme truc enregistre un certain nombre de crédits selon le nombre et la valeur des pièces entrées dans le monnayeur,
et décompte ces crédits un à un à chaque fois que l'on fait une sélection au clavier et non pas quand le disque est fini. (ce serait encore plus compliqué à réaliser).
Pour info, le nombre de crédits enregistré pour une pièce de valeur X est configurable selon l'endroit ou on insère le solenoid dans l'arc de cercle.
Par exemple:
- 1 crédit pour une pièce de 20 centimes
- 3 credits pour une pièce de 50 centimes
- 6 credits pour un pièce de 1 franc
On peur configurer le système pour qu'une seule pièce donne jusqu'à 12 crédits.
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Aucune ironie, ta description de la cinématique du sytème quoi que difficile à suivre dans le vide, semble claires si on a la machine sous les yeux.
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Bonjour.
Oui il est évident que la compréhension est plus facile avec l'objet sous les yeux.
J'avais oublié de répondre à la dernière de tes questions.
Pour ce qui est de la mémorisation des selections, tout ça se passe ailleurs
et là, je dirais que le système est bien plus conventionnel.
Il reprend ce que l'on peut voir sur les Seeburg des années 50 avant l'apparition du TORMAT,
ou encore sur les AMI ou enfin, les JUPITER pour ne citer que ceux là.
A l’arriéré et sous le panier porte disques, il y a deux rangées de 40 solenoids
qui déplacent vers l’extérieur une petite languette correspondant à la sélection qui à été faite.
Dès la première sélection faite, le chariot se déplace, et entraîne un "palpeur" à la recherche de la ou les languettes
basculées. Lorsque que l'une de ces languette entre en contact avec le palpeur, le crabotage change de position,
encore grâce à un autre solenoid, stoppe et verouille le panier et enclenche le cycle de préhension du disque
pour le poser sur la platine de lecture.
Je ne peux pas encore dire à quel moment la mémoire de sélection sera effacée car le mécanisme totalement remis en état
n'a pas encore été remis en place, ni essayé totalement.
Je n'ai que les week-ends pour travailler dessus, et je prévois -pour celui qui vient- de travailler sur le monnayeur
et son curieux système à moteur qui laisse -ou non - passer la pièce vers la caisse.
Ce sera là la véritable fin de la remise en état des composants électromécaniques de ce jukebox.
Il y aura ensuite encore une montagne de travaux sur l'ébénisterie extérieure, les vitres, les porte étiquettes,....
Oui il est évident que la compréhension est plus facile avec l'objet sous les yeux.
J'avais oublié de répondre à la dernière de tes questions.
Pour ce qui est de la mémorisation des selections, tout ça se passe ailleurs
et là, je dirais que le système est bien plus conventionnel.
Il reprend ce que l'on peut voir sur les Seeburg des années 50 avant l'apparition du TORMAT,
ou encore sur les AMI ou enfin, les JUPITER pour ne citer que ceux là.
A l’arriéré et sous le panier porte disques, il y a deux rangées de 40 solenoids
qui déplacent vers l’extérieur une petite languette correspondant à la sélection qui à été faite.
Dès la première sélection faite, le chariot se déplace, et entraîne un "palpeur" à la recherche de la ou les languettes
basculées. Lorsque que l'une de ces languette entre en contact avec le palpeur, le crabotage change de position,
encore grâce à un autre solenoid, stoppe et verouille le panier et enclenche le cycle de préhension du disque
pour le poser sur la platine de lecture.
Je ne peux pas encore dire à quel moment la mémoire de sélection sera effacée car le mécanisme totalement remis en état
n'a pas encore été remis en place, ni essayé totalement.
Je n'ai que les week-ends pour travailler dessus, et je prévois -pour celui qui vient- de travailler sur le monnayeur
et son curieux système à moteur qui laisse -ou non - passer la pièce vers la caisse.
Ce sera là la véritable fin de la remise en état des composants électromécaniques de ce jukebox.
Il y aura ensuite encore une montagne de travaux sur l'ébénisterie extérieure, les vitres, les porte étiquettes,....
une restauration réussie, c'est quand les gens croient que l'objet est "dans son jus"
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Re: Dans la série rareté: Un BERGMANN M80
Quand y'en a plus...y'en a encore ! ! !
Je croyais (enfin) achever la remise en état de la partie électromécanique par
le monnayeur.
C’était sans compter le clavier sur lequel j'avais beaucoup travaillé cet été.
on verra ça plus tard.....
Ce mardi, en fin de journée, je démonte le monnayeur encore installé dans la porte de la caisse pour
en faire l'inspection et la remise en état, puisque je me suis fait une raison: tout est mort dans ce jukebox L'ensemble assez peu accessible était fixé dans la caisse par deux cornières vissées dans le bois.
après avoir bien observé le fonctionnement du compteur de crédits et introduit une pièce dans la fente du monnayeur,
j'avais observé que cette pièce ne tombait pas dans la caisse, et imaginé que ce qui ressemblait fortement à un moteur
servait à retenir momentanément cette pièce le temps de compter le crédit.
En fait le système est plus simple que je l'avais imaginé.
Une fois la pièce acceptée par le monnayeur, celle ci est dirigée dans une des 3 fentes de sortie.
Une des fentes correspond aux pièces de 20 centimes de francs, ou bien 20 anciens francs (le diamètre, poids, et épaisseur étant les mêmes).
Une autre correspond aux pièces de 1 franc, et la dernière... je n'ai pas trouvé de pièce acceptée et dirigée dans cette fente...
Au passage de la pièce, un levier en laiton placé sous la fente bascule vers le bas, et la pièce continue sa cours pour finir dans "la boite à sous"
Ce levier quand à lui, reste en position basse car il actionne une came en plastique et ferme le contact de crédit qui se coince dans cette came
munie d'une fente. Le compteur fait son cycle pour additionner un ou plusieurs crédits selon la valeur de la pièce, puis lorsque c'est fait,
envoie une impulsion électrique dans ce qui n'est pas un moteur, mais.... un solenoid. Entre parenthèse, un solenoid n'est autre qu'une bobine qui attire ou repousse un noyau métallique en son centre. ce noyau peut actionner
tout un tas de choses comme un contact électrique, une tringlerie de clavier, une bille de flipper,....
Dans notre cas il actionne une petite plaquette de bakélite pour faire le reset des contacts de crédit.
Bien entendu, le noyau totalement rouillé ne coulissait plus dans la bobine,
mais avec de la patience, un bon nettoyage, et un peu de peinture,j'ai pu remettre en ordre et en place ce monnayeur.
Je croyais (enfin) achever la remise en état de la partie électromécanique par
le monnayeur.
C’était sans compter le clavier sur lequel j'avais beaucoup travaillé cet été.
on verra ça plus tard.....
Ce mardi, en fin de journée, je démonte le monnayeur encore installé dans la porte de la caisse pour
en faire l'inspection et la remise en état, puisque je me suis fait une raison: tout est mort dans ce jukebox L'ensemble assez peu accessible était fixé dans la caisse par deux cornières vissées dans le bois.
après avoir bien observé le fonctionnement du compteur de crédits et introduit une pièce dans la fente du monnayeur,
j'avais observé que cette pièce ne tombait pas dans la caisse, et imaginé que ce qui ressemblait fortement à un moteur
servait à retenir momentanément cette pièce le temps de compter le crédit.
En fait le système est plus simple que je l'avais imaginé.
Une fois la pièce acceptée par le monnayeur, celle ci est dirigée dans une des 3 fentes de sortie.
Une des fentes correspond aux pièces de 20 centimes de francs, ou bien 20 anciens francs (le diamètre, poids, et épaisseur étant les mêmes).
Une autre correspond aux pièces de 1 franc, et la dernière... je n'ai pas trouvé de pièce acceptée et dirigée dans cette fente...
Au passage de la pièce, un levier en laiton placé sous la fente bascule vers le bas, et la pièce continue sa cours pour finir dans "la boite à sous"
Ce levier quand à lui, reste en position basse car il actionne une came en plastique et ferme le contact de crédit qui se coince dans cette came
munie d'une fente. Le compteur fait son cycle pour additionner un ou plusieurs crédits selon la valeur de la pièce, puis lorsque c'est fait,
envoie une impulsion électrique dans ce qui n'est pas un moteur, mais.... un solenoid. Entre parenthèse, un solenoid n'est autre qu'une bobine qui attire ou repousse un noyau métallique en son centre. ce noyau peut actionner
tout un tas de choses comme un contact électrique, une tringlerie de clavier, une bille de flipper,....
Dans notre cas il actionne une petite plaquette de bakélite pour faire le reset des contacts de crédit.
Bien entendu, le noyau totalement rouillé ne coulissait plus dans la bobine,
mais avec de la patience, un bon nettoyage, et un peu de peinture,j'ai pu remettre en ordre et en place ce monnayeur.
une restauration réussie, c'est quand les gens croient que l'objet est "dans son jus"