Je tiens à vous faire part d'une petite expérience réalisée sur mon No Fear.
Comme la plupart des No Fear, la grosse "jump ramp" est typiquement dans un sale état à cause de deux problèmes :
— L’échauffement des aimants de l’accelérateur
— la percussion de la bille à grande vitesse sur la rampe en retour de jump
Dans mon cas, les deux problèmes étaient combinés de longue date car un aimant était HS à l’achat du flipper, avec la rampe fondue autour (effet tartine) et cassée en plusieurs endroits. Des morceaux manquent également sur le plancher de la rampe.
Je n’ai pas pris de photo de l’état initial de la rampe, mais sachez que la fonte du plastique avait créé un goulot d’étranglement qui ralentissait la bille et la soulevait à proximité de l’aimant droit.
- Fracassé !
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Le plastique fondu provoque de nombreuses déformations qui gênent la libre circulation de la bille. Après une tentative infructueuse pour reformer à chaud la rampe, je n’ai pas réussi à reformer le bon profil. la bille zigzague, saute, frappe les bords… perd en vitesse et continue de détruire la rampe.
J’ai donc enlevé à la dremel les parties en excroissance. Je n’ai conservé que le plancher de la rampe, qui est lui-même déformé.
- Déformé !
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STEP 2 — on prend les cotes
à l’aide d’une pièce profilée que j’ai imprimée précédemment, je relève les mesures à différents points de la rampe. Le but est de déterminer le profil parfait sur un zone saine afin de le prolonger sur les parties malades. Je me sers d’un câble cuivre de grosse section pour définir la courbe et la pente à l’amorce du virage. Ce câble « chemin » est collé aux trois morceaux de profils.
- Un premier profil approximatif + du fil pour modeler
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STEP 3 — on modélise
Je mets à profit ma (petite) expérience en 3D pour modéliser le patch. Pour les connaisseurs, ce genre de pièce profilée est créée en modélisation NURBS, par l’extrusion de profils vectoriels le long d’un tracé (en gros, 4 « coupes » et un « rail » qui représente la trajectoire de la rampe). Pour les besoins de l’impression 3D, le modèle est exporté en polygones.
- Comme quoi les études ça sert
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Je cours chez mon pote très bien équipé en imprimantes 3D. C’est une Ultimaker 2 qui va faire le job avec le seul fil qu’on avait sous la main, du PLA gris métalisé. Comme c’est un prototype, on a réglé une vitesse élevée et une finesse d’extrusion moyenne. 2,5 heures après, la pièce est finie.
- Chauffe bébé, chauffe !
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De retour à la maison, c’est le grand moment : Le patch entre comme papa dans maman dans la rampe. Enfin presque, car le plancher de la rampe est toujours aussi déformé. Un petit coup de dremel plus tard, et l’ensemble prend place nickel. Je dois exercer une petite pression sur la patte de maintien. Le but est de « forcer » légèrement le patch qui est souple.
- ça rentre
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Quelques étapes supplémentaires :
— 2 fixation sur la patte de maintien
— ébavurage et ponçage de la pièce, notamment la partie où la bille roule
— usinage de l’entrée du patch pour faciliter l’arrivée de la bille (affinage du plastique sur le seuil).
— Chauffage de la pièce et déformation pour que le seuil touche parfaitement la rampe à l’entrée.
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Petite vidéo de test de l'accelérateur :
http://www.alexispierre.com/NF_JP_test.mp4
CONCLUSIONS
Il reste à voir à l’usage si le plastique va résister à l’abrasion de la bille. Niveau solidité, aucun risque car le profil du patch est très fin (1,2mm). La pièce est souple et amortit la bille lors du saut, lors de son entrée sur le patch et à sa sortie vers le virage.
Pour une pièce quasi invisible sur le flipper, la mission est remplie. Bien sûr, j’aurais pu soigner la finition de la pièce (ponçage plus précis + apprêt et peinture), mais je souhaite voir l’évolution du PLA dans le temps.
