Ça ressemble à une machine à sous, ça accepte des pièces métalliques et ça crache des pièces métalliques mais ce n'est pas une machine à sous !
La première fois que j'ai vu un appareil de ce type, j'ai cru que c'était vraiment une machine à sous de casino, une version moderne de l'idée que je me fais du "bandit manchot"… Et puis, renseignements pris, non, c'est autre chose : c'est une machine sans hasard, une "skill machine" et ça n'entre donc pas dans le cadre de la loi sur les jeux puisque c'est l'utilisateur qui arrête les rouleaux manuellement, c'est donc un jeu d'adresse au même titre qu'un flipper !
Bon, c'est vrai qu'il existe sur le net de petites cartes électroniques qui permettent de transformer un pachislo en machine à sous mais c'est tout à fait interdit bien sûr, comme de transformer le monnayeur pour qu'il accepte des pièces de monnaie en lieu et place des tokens…
Ceci étant posé, il y a donc possibilité d'être détenteur d'un pachislo à titre privé et … comment on fait ?
La France étant le pays où rien n'est clair, ne posez pas la question à un douanier car la réponse risque d'être surprenante… suivant l'interprétation de celui qui répond !
Le texte de loi est là : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... e=20080517
A vous de vous situer…
En fait on trouve facilement ces machines dans l'ensemble de l'Europe puisqu'une loi japonaise oblige au remplacement des appareils après 2 ans d'exploitation, ce qui fait que des containers entiers sont exportés (200 machines à chaque fois…) tant vers les États-Unis que chez nous.
La meilleure solution consiste à se fournir auprès d'un professionnel qui les importe et en évitant la livraison par "transporteurs" puisque ce sont les spécialistes de la casse ! L'idéal étant de se grouper pour aller les chercher…
Il faut savoir que ces pachislos sont utilisés en 110 V/ 60 Hz dans leur pays d'origine et qu'il va falloir adapter le courant avant de les brancher sur notre réseau. Autre petit détail : le son est très puissant et le réglage anecdotique, il faut donc impérativement monter des rhéostats sur les haut-parleurs.
La touche finale est un interrupteur général extérieur, comme sur nos flippers, pour alimenter l'appareil au moment de son utilisation.
Ces machines sont jolies et très bien construites ce qui fait qu'elles nous parviennent en très bon état mais je ne suis pas certain que les mêmes utilisées en public pendant 2 ans seraient dans un état comparable dans le cas d'une utilisation européenne…
Plus de 60 fabricants répertoriés et rien qu'en 2007 il est sorti 173 nouveaux modèles : on est loin du déclin du flipper !!
C'est une débauche de sons, de couleurs vives sur tous les thèmes et les dernières générations présentent des écrans LCD qui couvrent les rouleaux pour des animations, des indices et un attrait supplémentaires.
Sur les salons on trouve maintenant des pachislos à la vente et Vierzon, cette année, a fait le plein même s'il n'y a pas (encore ?) de revendeur français.
Voyons maintenant en détail la constitution de l'engin.
Sur la face avant il a une serrure qui permet d'accéder aux entrailles et qui réinitialise après un super bonus en fonction de la position des 2 switches à l'intérieur, l’un sert à faire un cash out à la fin du super bonus (le 777) et l’autre "bloque" la machine à la fin. Pour débloquer, un reset est obligatoire après rechargement du hopper.
On trouve un bouton qui lance la restitution en tokens des crédits accumulés (50 au maximum), un mini joystick qui met en rotation les rouleaux s'il y a suffisamment de crédits (sur la plupart des machines il faut insérer 3 tokens (max bet) pour qu'il soit actif et ça permet de parier sur les 3 lignes visibles et les 2 diagonales), le gros bouton d'engagement de crédits et les 3 boutons qui commandent l'arrêt des rouleaux.
Juste à côté, il y a encore 2 petites commandes qui permettent de circuler dans des menus de statistiques (tout en japonais !) lorsque la machine est en stand bye ou d'effectuer quelques réglages (date, heure, remise à zéro des stats…) quand la clé de réglage est actionnée.
A l'intérieur il y a le bouton reset utilisé en relation avec la serrure du fond pour régler le taux de retour de tokens (le « pay out ») entre 96,2 % et 114,3 %, le curseur son à 3 positions, les 2 switches vus précédemment et une serrure dont je ne connais pas l'utilité et, d'ailleurs, j'ai pas la clé !
Après cette présentation… et bien, il n'y a plus qu'à jouer, c'est-à-dire introduire des tokens, moi j'en mets, direct, 50 pour entendre le bruit des pièces qui tombent si j'ai la chance d'avoir rapidement une combinaison gagnante sinon c'est le compteur de crédit qui monte…
L’aspect extérieur est fruste… mais avec des poignées de transport bien utiles !
A l’ouverture de la porte, on se dit qu’il ne vaut mieux pas que ça tombe en panne !...
Surtout en voyant l’étiquette d’avertissement…
Le monnayeur, lui, est similaire à ce que l’on trouve sur les machines modernes.
Et il y en a des cartes électroniques…
Le boîtier d’alimentation :
Le switch optocoupleur de réinitialisation :
Une autre carte entre les haut-parleurs :
Et les rouleaux !
Au cours du jeu, plein d’écrans différents apparaissent…
Jusqu’au moment où il faudra remettre un peu de tokens !
Pour voir les animations de couleurs des éclairages
Et Sinbad en bonne posture !
Et atteindre le nirvana…
Vous êtes convaincus et bien il n’y a plus qu’à fabriquer le meuble qui va bien
A en acheter une… ou plusieurs !...
A collectionner les flyers…
N’oubliez pas de mettre le transfo qui va bien !
Et à jouer !!!
C'est donc un beau jouet et les plus grands admirateurs sont les enfants, surtout pour les modèles dotés d'un écran à cristaux liquides. En tout cas, même si l'attrait est différent d'une vraie machine à sous, ce type de machines a tout à fait sa place dans la salle de jeux d'un collectionneur de flippers !
Milan 06/08
